Abandonnée à la frontière
Une militante ougandaise retrouvée «torturée» après son arrestation en Tanzanie

La militante ougandaise Agather Atuhaire, arrêtée en Tanzanie, a été retrouvée avec des traces de torture à la frontière. Elle avait tenté d'assister au procès pour trahison du leader de l'opposition Tundu Lissu à Dar es Salaam.
Publié: 23.05.2025 à 13:27 heures
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Agather Atuhaire s'était rendue en Tanzanie pour tenter d'assister au procès pour trahison d'un leader de l'opposition.
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AFP Agence France-Presse

La militante ougandaise Agather Atuhaire, arrêtée et détenue au secret en Tanzanie après avoir tenté d'assister au procès pour trahison d'un leader de l'opposition, a été retrouvée avec des «traces de torture» à la frontière entre les deux pays d'Afrique de l'Est, a annoncé vendredi une organisation de défense des droits humains.

L'activiste des droits humains avait été arrêtée lundi, en même temps que le militant kényan Boniface Mwangi à Dar es Salaam, capitale économique tanzanienne, où ils étaient venus en soutien au chef de l'opposition Tundu Lissu qui comparaissait pour trahison, des poursuites passibles de la peine de mort.

Abandonnée à la frontière

Agather Atuhaire «a été abandonnée à la frontière par les autorités tanzaniennes», et a été prise en charge par sa famille et ses amis, selon l'organisation ougandaise de défense des droits humains Agora Discourse. La militante et journaliste «présente des traces de torture», a souligné à l'AFP Spire Ssentongo, cofondateur de l'organisation. La police tanzanienne a d'abord indiqué à une association tanzanienne de défense des droits humains que les activistes avaient été expulsés par avion mardi.

«Nous avons été traités pire que des chiens»

Boniface Mwangi a été retrouvé jeudi au bord d'une route dans le nord de la Tanzanie, près de la frontière kényane, selon le journal local Daily Nation. «Nous avons tous deux été traités pire que des chiens: enchaînés, les yeux bandés et soumis à des tortures atroces», a-t-il déclaré à des journalistes à son retour à Nairobi.

La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a déclaré en début de semaine que les militants étrangers ne seraient pas autorisés à s'ingérer dans les affaires du pays. Elle a exhorté les services de sécurité à «ne pas laisser des individus mal élevés d'autres pays franchir la ligne ici».

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