Zizi mou, zizi dans les clous
Pour harceler les gens avec des photos de nus, il faut bander!

Le Ministère public de Berne tranche: montrer une «quéquette» au repos ne constitue pas du harcèlement. La plainte d'un jeune homme ayant reçu des photos intimes non sollicitées a été rejetée. La justice juge qu'un pénis flasque n'est pas excitant.
Publié: 03.07.2024 à 16:25 heures
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Dernière mise à jour: 03.07.2024 à 20:15 heures
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Harcelé par des photos de pénis flasque? À Berne, la justice n'entre pas en matière
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Petit conseil si vous envoyez des dick pics (ndlr: des photos de votre pénis) et que vous n'êtes pas sûr de susciter la joie du destinataire: ne bandez pas! En effet, selon le Ministère public bernois, recevoir des images d'une verge molle ne peut pas être assimilé à du harcèlement sexuel.

«20 minutes» rapporte les déboires judiciaires d'un jeune habitant de la capitale. Fin mai, il est gêné par une pluie de messages d'un correspondant, rencontré sur une application de rencontres. Ce dernier lui envoie une photo de sa quéquette. C'en est trop pour le Bernois, qui dépose plainte. Mais la justice n'entre pas en matière.

Un pénis au repos n'excite personne

L'argumentaire du Ministère public bernois vaut son pesant de cacahuètes. Outre le fait que montrer un sexe dénudé n'est pas considéré comme une action sexuelle, la justice estime qu'un pénis non dressé ne va peut-être pas exciter sexuellement une personne.

Comme l'écrit «20 minutes», la photo d'un pénis au repos rappelle plutôt la planche anatomique que les coquineries. Celui qui s'est ainsi exposé n'a ni harcelé sexuellement, ni commis un délit de pornographie.

Comment on fait, pour les femmes?

Le quotidien interroge la responsable des centres d'aide aux victimes de harcèlement sexuel de Berne et de Bienne. Pia Altorfer estime que la justice aurait réagi tout à fait différemment si le destinataire troublé par ces nus avec été mineur.

Une avocate témoigne dans les colonnes du média que le contexte est essentiel. Et sur un site de rencontre, on envoie rarement des photos dénudées pour se faire examiner les grains de beauté. Il y a donc bien un comportement de l'ordre de la pornographie. Elle balaie également l'argument de l'érection, se demandant comment la loi s'appliquerait aux sexes féminins.

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