C’était l’un des scandales de l’année pour les assurés privés à Genève. Des patients au bénéfice d’une assurance complémentaire se voyaient refuser des prestations ou des remboursements dans certaines cliniques genevoises, en raison de conflits tarifaires avec des caisses maladie. Mais ce feuilleton connaît un rebondissement majeur ce mercredi: les cliniques Hirslanden La Colline et des Grangettes annoncent avoir trouvé un accord avec CSS et Helsana, deux des principaux assureurs du pays.
A compter de ce jour, les assurés CSS et Helsana avec complémentaire peuvent à nouveau se faire soigner dans ces établissements sans craindre un refus de prise en charge. «Nous nous réjouissons de ces accords, qui permettent de garantir à nouveau une prise en charge complète des patients assurés complémentaires auprès de ces caisses», déclare Sophie Christen Creffield, directrice de la Clinique La Colline.
L’accord repose sur un modèle de facturation baptisé Medicalculis, reconnu par l’Association des médecins du canton de Genève (AMGe). Ce système permet une meilleure transparence des honoraires médicaux et répond aux exigences posées par certains assureurs, qui invoquaient jusqu’ici des facturations excessives pour justifier leurs refus.
Une solution encore partielle
Outre CSS et Helsana, les cliniques genevoises du groupe Hirslanden avaient déjà conclu des accords avec Assura, Groupe Mutuel et Swica. Mais la situation reste floue pour d’autres caisses. «La prise en charge des patients des autres assurances est encore soumise à condition. Des discussions sont toujours en cours», précisent la directrice.
Cet accord intervient alors que le débat sur la transparence des assurances complémentaires et les pratiques des cliniques privées agite la scène politique genevoise depuis des mois. Plusieurs assurés, parfois en plein traitement médical, s’étaient retrouvés dans l’incertitude, contraints de changer d’établissement ou de payer des sommes importantes de leur poche. La situation a également impacté le canton de Vaud.
La balle est désormais dans le camp des autres assureurs encore réticents. Mais pour les patients concernés, cette résolution sonne comme une petite victoire, après des mois de flou.