«Victoire de la liberté d'expression»
L'ex-président de l'UDC zurichoise acquitté de discrimination raciale

L'ancien président de l'UDC zurichoise Patrick Walder n'a pas commis de discrimination raciale. Le Tribunal de district d'Uster (ZH) l'a acquitté, mercredi, de ce reproche.
Publié: 21.05.2025 à 10:31 heures
La section cantonale de l'UDC que Patrick Walder présidait a qualifié les Erythréens de «criminels violents non intégrables».
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Patrick Walder, ancien président de l'UDC zurichoise, a été acquitté mercredi par le Tribunal de district d'Uster (ZH) des accusations de discrimination raciale. Le Ministère public avait inculpé le politicien de 37 ans de ce chef d'accusation en raison d'un communiqué diffusé en 2019 et exigeait une peine pécuniaire avec sursis contre lui. Dans ce texte, la section cantonale de l'UDC qualifiait les Erythréens de «criminels violents non intégrables».

L'auteur de cette formulation n'a pas pu être identifié, mais Patrick Walder a donné son feu vert à la diffusion du communiqué en pleine campagne des élections fédérales. Or, cet aveu ne peut pas être retenu contre lui, car le policier qui l'a obtenu n'avait pas informé le principal intéressé de son droit de se taire.

Face aux juges, l'accusé a fait valoir qu'il n'avait pas rédigé le texte lui-même, car il se trouvait alors en vacances. Faute de preuve, le tribunal l'a acquitté.

Norme pénale partiellement violée

Le président du tribunal a critiqué, toutefois, le fait que le communiqué viole partiellement la norme pénale anti-raciste, notamment à travers la «généralisation non différenciée» avec laquelle il qualifie les Erythréens, créant ainsi «un climat hostile et discriminatoire».

Selon l'UDC zurichoise, ce jugement constitue une «victoire de la liberté d'expression». Cet acquittement est un «signal important que le libre discours politique doit continuer à avoir cours», écrit-elle.

L'acte meurtrier en gare de Francfort, en Allemagne, était à l'origine du communiqué incriminé. Un Erythréen souffrant de schizophrénie avait alors poussé une femme et son fils de 8 ans sous un train qui entrait en gare. L'enfant n'a pas survécu.

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