Un retour possible?
Le Conseil national prend congé de Roger Nordmann

Le Conseil national a fait ses adieux jeudi à Roger Nordmann, après vingt ans de mandat. La présidente du National, Maja Riniker, a salué son esprit créatif, son expertise approfondie des enjeux énergétiques et climatiques, ainsi que son engagement sans faille.
Après 20 ans de mandat au National, le socialiste Roger Nordmann fait ses adieux.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Conseil national a pris congé jeudi de Roger Nordmann (PS/VD), qui y a siégé pendant vingt ans. La présidente du National Maja Riniker (PLR/AG) a loué son esprit créatif, ses connaissances pointues sur les questions énergétiques et climatiques, pour lesquelles il s'est engagé sans relâche, et sa capacité à débattre avec vigueur mais respect.

Roger Nordmann est entré au Conseil national le 30 novembre 2004. Il succédait à Pierre-Yves Maillard, élu au Conseil d'Etat vaudois. Depuis, il a assisté à 82 sessions et voté 22'600 fois. Il a notamment siégé dans la commission de l'énergie et de l'environnement. Il a également présidé le groupe socialiste de 2015 à 2023, puis été membre de la commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse.

Le projet Solar express

Parmi les projets qu'il a contribué à faire aboutir, Maja Riniker a mentionné le Solar express, la sortie du nucléaire ou le soutien pour le remplacement des chauffages. Et de relever l'aisance linguistique du Vaudois et sa capacité à bâtir des compromis.

Dans une interview avec Keystone-ATS, le Vaudois relève aussi son engagement pour l'environnement parmi ses succès sous la Coupole. Il donne en exemple le développement solaire. «On était à 0,3% d'électricité solaire quand je suis arrivé au Parlement, on est maintenant à 12%», a-t-il déclaré.

Retour pas exclu

Roger Nordmann a aussi évoqué certains échecs. «J'aurais par exemple voulu des réformes institutionnelles. Je n'ai rien réussi à faire», a-t-il dit tout en restant philosophe. «A la fin, il faut aussi avoir la modestie d'accepter qu'on n'a pas pu tout faire.»

Questionné sur son avenir, le désormais ancien député a indiqué ne pas avoir eu le temps d'y réfléchir. «Je n'exclus pas de revenir en politique, mais je ne promets pas de revenir en politique», a-t-il glissé. Et de déclarer avoir plutôt un oeil qui rit qu'un oeil qui pleure à l'idée de quitter le Parlement, malgré la nostalgie.

Roger Nordmann sera remplacé sur les bancs du National par le Lausannois Benoît Gaillard, porte-parole de l'Union syndicale suisse.

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