La contrebande de produits carnés consiste à transporter de la viande en Suisse achetée à bas prix à l’étranger et de la vendre sur place au prix du marché, sans s'acquitter des frais de douane et autres taxes.
Cette infraction s’effectue habituellement par petits envois, acheminés vers la Suisse dans des véhicules privés ou dans des camionnettes qui sont parfois non réfrigérés, a fait savoir mardi l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF). Il affirme que la lutte contre la contrebande de viande est une priorité pour des raisons économiques et sanitaires.
Plus de 500 tonnes de viande ont été introduites sur le territoire helvétique au cours des trois dernières années, a indiqué l’Office fédéral qui ajoute que les infractions graves peuvent être sanctionnées de lourdes amendes, de peines de prison ou d’expulsion du pays pour les auteurs étrangers. En 2024, l’OFDF a encaissé un total d’environ 23,7 milliards de francs, ce qui correspond aux recettes de l’année précédente.
L'essor du commerce en ligne
Avec ce montant qui provient de différents impôts et taxes, comme la TVA et l’impôt sur les huiles minérales, l’OFDF a contribué à environ un tiers des recettes totales de la Confédération. Dans le trafic de marchandises commerciales, l’Office fédéral a déclaré avoir établi 72 millions de déclarations en douane en 2024, soit 18% de plus que l’année précédente. Cette augmentation s’explique par l’essor continu du commerce en ligne.
Les saisies de stupéfiants ont également connu une forte progression en 2024, tandis que les interceptions de médicaments illégaux et de produits dopants sont en légère baisse. L’OFDF a constaté un peu plus de 29'000 cas de séjours illégaux l'année dernière.
Un nombre diminué de moitié par rapport à l’année 2023 qui enregistrait plus de 50'000 cas. La plupart des personnes entrées irrégulièrement en Suisse venaient de Syrie, suivis par des migrants de nationalité afghane ou turque.