«Ils veulent masquer l'échec de KKS»
Taclée par le PLR après l'accord avec Trump, l'UDC part au clash

La coprésidente du PLR Susanne Vincenz-Stauffacher a critiqué l'UDC pour sa réaction à l'accord douanier conclu avec Trump. En réponse, le président du parti Marcel Dettling l'accuse de détourner l'attention de l'échec de sa propre conseillère fédérale.
Publié: 20:12 heures
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Le président de l'UDC, Marcel Dettling, contre-attaque les critiques de la cheffe du PLR.
Photo: keystone-sda.ch
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Céline Zahno

La coprésidente du PLR Susanne Vincenz-Stauffacher n'y est pas allé de main morte. Le fait que l’UDC célèbre l’accord douanier conclu avec le président américain Donald Trump avec «tous les superlatifs possibles» relève presque de la satire, selon un message publié par le PLR sur X. Car lorsqu’il est question de l’avenir des accords bilatéraux avec l’UE, l’UDC invoque l’indépendance de la Suisse avec des «clowneries de hallebardes».

Le président de l’UDC Marcel Dettling refuse de laisser passer ces critiques. Selon lui, la coprésidente du PLR cherche une double diversion, déclare le Schwytzois à Blick: «D’une part, pour masquer l’échec de sa propre conseillère fédérale. Et d’autre part, pour dissimuler la profonde fracture de son parti sur les traités européens.» En octobre, les délégués du PLR s’étaient prononcés pour le oui après un long processus interne.

«Nettoyer les verres de lunettes»

Comparer l’accord américain aux traités avec l’UE est «absurde», affirme Marcel Dettling. L’Union européenne voudrait imposer ses règles et ses tribunaux à la Suisse, ce que ne ferait pas Washington. «L’accord américain n’est qu’une déclaration d’intention, sans valeur juridique contraignante. Le traité européen, lui, serait un accord colonial et juridiquement contraignant.»

«Madame Vincenz-Stauffacher devrait nettoyer ses lunettes», poursuit-il. Car il existe une différence entre des entreprises privées qui envisagent d’investir aux Etats-Unis – ce qu’elles font déjà – et la Suisse, Etat souverain, qui signerait un accord impliquant la reprise du «droit européen, de juges étrangers, de milliards de paiements et de sanctions».

Bien que l’UE profite déjà largement de la Suisse, il faudrait encore «verser des pots-de-vin pour commercer et signer un traité de soumission», s’insurge Marcel Dettling. C’est exactement ce que souhaiterait selon lui «le PLR de Susanne Vincenz-Stauffacher».

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