Une pétition avec plus de 9000 signatures a été déposée jeudi à Berne contre les douze ouvertures dominicales de magasins par année. Les syndicats dénoncent avec force ce projet du Parlement, qui dégraderait encore plus les conditions de travail dans le commerce de détail.
Le personnel de vente, qui réunit en Suisse environ 230'000 équivalents plein temps, n'est pas le seul à rejeter un modèle de société 24 heures sur 24, soulignent jeudi les syndicats Unia et Syna dans un communiqué. Le grand public s'y oppose également.
Le projet de douze ouvertures dominicales des magasins, au lieu de quatre actuellement, compromet massivement les conditions de travail dans la vente, déjà précaires. Les syndicats revendiquent à l'inverse du respect, des conditions de travail saines et des horaires de travail corrects.
«Encore plus de stress!»
«Il n'y aura pas d'embauches supplémentaires avec l'augmentation du travail du dimanche», explique une vendeuse, citée dans le communiqué. «C'est tout le contraire: le personnel existant sera réparti sur six jours ouvrables et nous subirons encore plus de stress, ce qui se traduira par du surmenage, des absences pour maladie et du stress supplémentaire pour les collègues».
Le dimanche non travaillé n'est pas un luxe, mais un pilier central de la santé et de la cohésion sociales», résument Syna et Unia. Les syndicats s'opposent parallèlement à une autre initiative voulant permettre le travail du dimanche jusqu'à neuf fois par an, «sous couvert» de télétravail.