Arriver en retard, ne faire que le minimum ou être constamment accroché à son smartphone – il y a quelques comportements des employés qui ont tendace à irriter leurs supérieurs. Mais qu'est-ce qui dérange le plus les cadres?
C'est ce que deux psychologues de l'école supérieure d'économie allemande WHU de Vallendar et de Düsseldorf ont voulu découvrir. Pour ce faire, ils ont interrogé plus de 1200 cadres. Un comportement en particulier semble mal passer. La paresse? Même pas!
Les fauteurs de troubles sont les pires ennemis des chefs
Les collaborateurs et collaboratrices qui apportent de l'agitation dans une équipe et la perturbent par leur comportement sont ceux que les supérieurs considèrent comme les pires. Selon l'enquête, les fauteurs de troubles sont des personnes qui adoptent une attitude de rejet, qui ne sont pas fiables ou qui rejettent la faute sur les autres.
Le risque d'agitation au sein d'une équipe dépend également de la culture d'entreprise et des changements de personnel, explique Jürg Enderli, conseiller en carrière et coach de Zurich, qui a lui-même longtemps travaillé comme cadre. «Dans un environnement de travail qui a besoin d'harmonie et qui craint les conflits, il n'est pas bien vu que le nouveau collaborateur remette en question les processus et aborde des sujets désagréables.» Si le collaborateur ne s'adapte pas à la culture dominante, le risque est grand qu'il déstabilise l'équipe et que celle-ci veuille s'en débarrasser rapidement.
Etre critique peut aussi être un atout
Selon l'expert, dans les entreprises où la culture d'entreprise est ouverte et où les discussions sont à l'ordre du jour, un collaborateur critique n'apportera pas si vite le trouble dans une équipe. «Il y a des entreprises qui souhaitent embaucher de manière ciblée des personnes qui apportent un vent de fraîcheur dans l'entreprise», explique Jürg Enderli.
Selon l'enquête, la surestimation de soi est un autre comportement qui n'est pas souhaitable au travail. Se voir plus beau que l'on est et dénigrer les autres passe mal. Jürg Enderli déclare: «Le fait que l'on se rende impopulaire auprès de ses supérieurs avec cette attitude ne me surprend pas». Car il s'agit souvent d'un comportement irréfléchi. «Cela peut conduire à des conflits et à la démission d'employés parce qu'ils ne se sentent plus à l'aise.»
Qu'est-ce qui plaît aux employeurs?
L'expert conseille aux collaborateurs de s'impliquer et de prendre les choses en main. Dans la grande majorité des cas, cela est bien perçu par les supérieurs, dit-il. «Donner un feedback honnête est également une compétence importante.» Selon Jürg Enderli, celui qui fait preuve de respect peut marquer des points auprès de ses supérieurs.
Selon l'expert, les collaborateurs qui manquent d'honnêteté par excès de gentillesse ne facilitent pas forcément les relations dans le travail quotidien. «Avec eux, les supérieurs ne savent souvent pas à quoi s'en tenir.» Les non-dits sont alors souvent discutés dans le dos et deviennent avec le temps un poison pour l'ambiance de travail.