La protection et le service civils pourraient être fusionnés afin de garantir des effectifs suffisants en cas de catastrophes naturelles. Le Conseil des Etats a soutenu mercredi par 21 voix contre 13 une motion demandant une obligation de servir dans la sécurité. Deux variantes visant à trouver des solutions pour assurer les effectifs de l'armée et de la protection civile sur le long terme ont été présentées au Conseil fédéral dans un rapport en janvier.
La première est l'obligation de servir dans la sécurité. Seuls les hommes y seraient astreints. Ils accompliraient un service dans l'armée ou dans la protection contre les catastrophes, un organe résultant de la fusion entre protection civile et service civil. C'est cette option que le camp bourgeois du Parlement veut désormais privilégier, au vu du contexte sécuritaire et des problèmes d'effectifs à venir dans l'armée et la protection civile. Le National a déjà avalisé un texte similaire. La gauche a combattu la motion de commission, dénonçant en vain un démantèlement du service civil et une réforme qui coûtera très cher à la Confédération et aux cantons. Le Conseil fédéral y était aussi opposé, demandant d'attendre son analyse quant à la voie à choisir.