Le Ministère public genevois a requis jeudi une peine de quatorze ans de prison contre le septuagénaire accusé d'avoir étouffé sa femme. L'homme de 72 ans avait récemment plaidé le jeu sexuel qui avait mal tourné. L'instance n'a pas cru à cette récente révélation.
«Dans cette nouvelle version, trop d'éléments ne collent pas», a déclaré devant la Chambre pénale d'appel et de révision la première procureure Anne-Laure Huber. Le septuagénaire avait été condamné à treize ans de prison pour meurtre en première instance.
Des réactions loin d'être cohérentes
Il avait alors soutenu que sa femme était décédée naturellement. Mais quelques mois avant le procès en appel, il a finalement expliqué que son épouse était morte accidentellement lors d'un jeu sexuel d'asphyxie érotique.
Pour la représentante du Ministère public, les blessures sur le corps de la victime ou encore l'absence de réaction de l'homme pour sauver sa femme ne sont pas cohérentes avec cette nouvelle version. Les avocats de la défense ont relevé que l'homme avait menti dans un premier temps pour protéger l'intimité conjugale.
(ATS)