Violents orages à Festi'neuch
Antonin Rousseau ne compte pas lâcher son festival

Malgré l'orage dévastateur du 15 juin, Antonin Rousseau reste déterminé à diriger Festi'neuch. Le festival vise à améliorer ses procédures d'évacuation et de communication. L'ampleur des dégâts reste à déterminer, mais l'équipe se prépare déjà pour l'édition 2026.
Publié: 11.07.2025 à 09:12 heures
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Malgré les difficultés rencontrées lors des violents orages, le directeur de Festi'neuch ne compte pas quitter son poste.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Antonin Rousseau n'a eu envie à aucun moment de quitter la direction de Festi'neuch, à la suite des moments très difficiles liés à l'orage du 15 juin. Le festival veut gagner en rapidité lors d'une évacuation. L'ampleur des dégâts n'est toujours pas chiffrable.

«Je vais chaque jour un peu mieux. Je me sens d'attaque pour préparer une nouvelle édition, a déclaré à Keystone-ATS Antonin Rousseau, en poste depuis 2001 comme programmateur et depuis 2013 comme directeur. Tant que je ne ressens pas de lassitude, je vais continuer.»

Une équipe soudée

L'événement a renforcé la cohésion de l'équipe, même si plusieurs personnes ont souffert d'un état de choc et de sidération. Ces dernières ont pu faire appel aux psychologues et travailleurs sociaux mis à disposition.

La violence du phénomène météorologique, avec des vents à plus de 140 km/h, et la rapidité à laquelle la situation a tourné, «nous a surpris. Nous voulons à l'avenir pouvoir être encore plus rapides dans l'évacuation et la communication», a ajouté Antonin Rousseau.

Trente-cinq minutes avant l'orage, l'éventualité d'une évacuation était encore très peu probable, étant donné que des rafales à maximum 60 km/h étaient annoncées. A partir de 70-75 km/h, selon le type de vent, «cela devient problématique», a ajouté le directeur.

Retour à d'autres festivals

«La journée du 15 juin nous a permis de vivre une expérience qui sera formatrice, sans déplorer de blessés», a expliqué Antonin Rousseau. «On va en tirer un maximum d'enseignements. La semaine suivante, plusieurs festivals se sont d'ailleurs approchés de nous pour avoir un retour d'expérience».

«Même si on était très bien préparé, on a perçu quelques faiblesses et quelques failles. Le festival sera encore plus sûr l'an prochain. Il est important que le public se sente en sécurité, même si certains, dont des enfants, ont eu peur», a ajouté le directeur.

Antonin Rousseau ne peut pas articuler de chiffres sur l'ampleur des dégâts. Le montant des dommages ne sera pas connu avant la fin de l'année. «On espère que tout sera remboursé car on a la chance d'être bien assuré. On compte s'en sortir sans trop de pertes financières», a précisé le directeur. Le festival va dans tous les cas se relever car ses finances sont «saines» et les trois premiers jours de l'édition 2025 étaient légèrement bénéficiaires.

Reprogrammer des artistes

Les plus gros dommages sont ceux qui ont touché le dôme de la scène du Cargo, qui a été impacté par des chutes de branches, et le matériel technique, qui appartient à des prestataires (éclairage, sonorisation).

Le festival prépare déjà l'édition 2026. «Les artistes qui n'ont pas pu se produire le dimanche, ainsi que leurs agents ou producteurs, nous ont remercié d'avoir assumé nos responsabilités, même s'ils étaient déçus de n'avoir pas pu se produire sur scène. On fera tout pour pouvoir les reprogrammer, mais on ne sait pas si cela sera possible l'an prochain car il faut que cela joue avec leur agenda et leur planning de tournées».

Les organisateurs du festival, qui emploie 13 personnes et compte 1800 bénévoles, ont été «très touchés par la vague de soutien et l'avalanche de messages reçus, a expliqué Antonin Rousseau. Certains gestes, comme le fait que certains habitants du quartier ouvrent spontanément les portes de leur immeuble sont aussi à relever».

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