Election au Conseil d'Etat vaudois
Roger Nordmann se lance dans la course à la succession de Rebecca Ruiz

Le Parti socialiste tient son premier candidat à la succession de Rebecca Ruiz. Roger Nordmann devrait en effet se porter candidat à l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois.
Roger Nordmann devrait se porter candidat à la succession de Rebecca Ruiz.
Photo: keystone-sda.ch

Sa décision était attendue. Cador du Parti socialiste, Roger Nordmann est candidat au Conseil d’Etat vaudois. A la suite de la démission de Rebecca Ruiz la semaine dernière, une élection complémentaire se tiendra le 8 mars 2026. Dans une lettre à ses camarades socialistes vaudois, l’ancienne tête de file PS aux chambres fédérales indique qu’il s’y présente.

Dans la foulée, le parti socialiste lausannois l'a annoncé dans un communiqué. «Après quelques jours de réflexion, j'ai décidé de déposer ma candidature à la candidature au Conseil d'Etat pour porter nos valeurs de gauche», écrit le socialiste vaudois dans sa lettre au PS Vaud. «Soyons clair: sans une gauche forte, il ne sera pas possible de remettre le canton sur les rails, et je suis conscient de la grande difficulté de la tâche», ajoute-t-il.

Il thématise le budget vaudois

Dans sa lettre, citée par «24 heures», il met l'accent sur la santé financière du canton de Vaud et se place du côté des manifestants contre les coupes budgétaires prévues pour 2026. «Leur colère est d’autant plus légitime que la majorité de droite du Conseil d’État a refusé d’ouvrir un processus de dialogue et de négociation», assène le candidat à l'Exécutif vaudois.

Très connu et médiatisé pour son engagement sur le plan climatique et énergétique, Roger Nordmann avait annoncé en février dernier qu'il démissionnait du Parlement fédéral. Le Lausannois était entré en novembre 2004 au Conseil national à Berne. Il avait affirmé alors aux médias qu'il quittait «provisoirement, c'est sûr» la politique, mais «sans exclure de revenir». Il disait avoir besoin d'une pause et d'être moins exposé.

Il a notamment siégé dans la commission de l'énergie et de l'environnement du Conseil national. Il a également présidé le groupe socialiste de 2015 à 2023, puis été membre de la commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse. Il est souvent loué pour sa capacité à construire des ponts et à bâtir des compromis.

Premier à sortir du bois

Il est le premier candidat à se déclarer pour la candidature socialiste pour conserver le deuxième siège PS au gouvernement vaudois. Reste à savoir si d’autres socialistes se manifesteront. Ce ne sera en tout cas pas l’avocate et conseillère nationale Jessica Jaccoud, qui estime qu’une telle fonction ne correspond pas à son agenda personnel.

Plusieurs autres ténors du parti ont indiqué renoncer à cette complémentaire. Comme la conseillère nationale et municipale d'Yverdon-les-Bains Brenda Tuosto, le syndic de la même ville Pierre Dessemontet, l'actuel président du Grand Conseil Stéphane Montangero ou encore le conseiller municipal de Bourg-en-Lavaux Jean-Christophe Schwaab.

Les candidats et candidates ont jusqu'au 6 décembre pour déposer leur candidature. Le congrès du PS Vaud qui désignera la candidature officielle se tiendra le samedi 13 décembre. Les Vert-e-s ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient la candidature socialiste et ne lanceraient donc personne dans la course.

A ce jour, seule l'UDC a désigné son candidat à cette élection complémentaire au Conseil d'Etat. Il s'agit du député et ex-président du Grand Conseil Jean-François Thuillard. Cet agriculteur est aussi actuellement syndic de Froideville. Il est soutenu par le PLR et le Centre au sein de l'Alliance vaudoise.

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