La saga des falsifications des signatures est sans fin. La RTS dévoile ce lundi 15 juin qu'un ancien cadre d'Incop – entreprise de récolte qui a déposé le bilan après avoir été épinglée en 2024 par la Confédération pour ses fraudes – continue de collecter des signatures pour au moins trois initiatives populaires. Et ce, sans disposer systématiquement d'un mandat.
C'est un feuillet comportant des signatures à l'écriture identique qui a éveillé les soupçons d'une commune. Un flair bien affûté, puisque la Chancellerie fédérale a fini par invalider une grande partie des signatures récoltées par l’individu. Elle a alors lancé une mise en garde à son encontre en mars dernier.
Collaboration avortée avec un UDC
Cette affaire concerne aussi une personnalité bien connue des Vaudois. Après la mise en faillite d'Incop, l'ex-cadre a collaboré dès l'hiver passé avec agence de communication politique de… Kevin Grangier, l'ancien président de l'UDC Vaud.
Interrogé par la RTS, le politicien assure n’avoir eu aucune connaissance des agissements frauduleux de cet homme. Il précise avoir mis fin à leur collaboration dès les premiers signalements des autorités. De son côté, le principal concerné n'a pas répondu aux sollicitations de la RTS.
Dans tous les cas, ce dossier tombe à pic: le Parlement discute justement ce lundi de l'introduction de la récolte électronique des signatures. Pour ses partisans, cette méthode est plus sûre et efficace pour lutter contre les abus.