La Municipalité et le Conseil de général du village de Rances demandent au Conseil d'Etat vaudois de suspendre la municipale Catherine Gysler. Divers dysfonctionnements lui sont reprochés.
Le Conseil d'Etat a été sollicité en juin et la procédure est en cours, indique le syndic de Rances Rémy Cand, confirmant à Keystone-ATS une information du journal local «L'Omnibus», développée jeudi par 24 heures.
Un comportement jugé inadéquat
Le syndic du petit village du Nord vaudois (530 habitants) évoque plusieurs «problèmes» avec l'élue, notamment des prises de décision «non concertées» et un comportement «inadéquat». Sa récente condamnation en justice, en lien avec le centre animalier qu'elle gère, a aussi pesé dans la décision.
La suspension de la municipale a aussi été réclamée par le Conseil général, dont la commission de gestion déplore certaines dépenses «extrabudgétaires» que l'élue semble avoir décidées «de manière unilatérale».
Disponible sur le site internet de la commune, le rapport de la commission de gestion parle d'une «perte de confiance totale» et appelle l'intéressée à «démissionner volontairement afin de mettre un terme à une situation qui ne profite à personne et qui ne fait rayonner notre village que par ses tribulations politiques».
Dicastères retirés
A noter que Catherine Gysler s'est déjà fait retirer ses dicastères par ses quatre collègues de la Municipalité. Elle continue toutefois d'assister aux séances municipales, comme auditrice, précise 24 heures.
Interrogée par le quotidien vaudois, l'élue mise en cause répond qu'elle ne souhaite pas commenter ce dossier «tant que la procédure est en cours et qu'aucune décision formelle du Conseil d'Etat n'a été rendue». Catherine Gysler avait été élue tacitement lors d'une complémentaire en 2023, faute de candidats, rappelle encore 24 heures.
Rances n'est pas la première commune vaudoise à se retrouver dans une telle situation. Dernièrement à Prilly, la Municipalité a aussi demandé, puis obtenu du Conseil d'Etat, la suspension d'un membre de l'exécutif. Ces dernières années, des suspensions de municipaux à Nyon ou Vevey avaient aussi défrayé la chronique.