Le médecin accusé d'homicide par négligence par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers ne comprend toujours pas la cause du décès de son patient. Le prévenu estime que ce dernier avait refusé l'hospitalisation «en pleine conscience».
«Je ne pouvais pas le forcer comme médecin. Je devais respecter sa volonté car il avait pleinement son discernement», a déclaré jeudi le prévenu qui officie toujours comme praticien. Le patient, âgé de 41 ans, est décédé à son domicile quelques jours après la visite du médecin, soit entre le 23 et le 25 août 2020.
La victime, qui avait un traitement lourd car il souffrait notamment de schizophrénie, était aussi suivie par le Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP). Le médecin était en relation étroite avec l'établissement et avait informé un confrère.
Le patient se plaignait de faiblesse, de fatigue, d'une perte d'appétit et de vertiges. Selon le médecin, aussi bien l'examen clinique que la prise de sang n'avaient rien révélé d'alarmant au niveau infectieux ou inflammatoire.