Mauvais apprentissage des langues
Les élèves romands sont des cancres en orthographe

L'apprentissage des langues est bien en dessous dans les écoles romandes. Moins de la moitié des élèves atteignent les objectifs en orthographe, selon une étude présentée jeudi par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP).
Publié: 10:42 heures
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Dernière mise à jour: 10:51 heures
Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique, le conseiller d'Etat valaisan Christophe Darbellay, a présenté jeudi les résultats d'une enquête analysant les compétences en langues que les élèves suisses ont acquises à l'école (archives).
Photo: ALESSANDRO DELLA VALLE
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ATS Agence télégraphique suisse

L'apprentissage des langues est bien en-dessous dans les écoles romandes. Moins de la moitié des élèves atteignent les objectifs en orthographe française, selon une étude présentée jeudi par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP).

Seulement 41% des élèves romands atteignent les compétences fondamentales requises pour l'apprentissage de l'orthographe en français, a indiqué Oliver Prosperi du Service de la recherche en éducation (SRED). Ce taux est de 84% pour l'allemand dans les écoles alémaniques et de 77% pour l'italien au Tessin.

Les Neuchâtelois sont les pires

Le résultat est particulièrement bas dans le canton de Neuchâtel, qui enregistre un taux de 36%. Viennent ensuite Berne (37%), Vaud et Genève (40%) et Fribourg (42%). Le canton du Jura enregistre le meilleur résultat avec un taux de 50%.

La qualité de l'enseignement et la motivation des professeurs ainsi que les plans d'études doivent être examinés, a déclaré Olivier Prosperi. Les motivations des élèves ainsi que la collaboration entre les cantons ont été citées comme d'autres pistes d'amélioration.

Le président de la CDIP, le conseiller d'Etat Christophe Darbellay, a lui relativisé la grande différence des résultats entre les régions linguistiques. La langue française est connue pour être plus difficile à apprendre, a-t-il déclaré. Le Valaisan a aussi indiqué que «depuis Platon», il est commun de penser que la qualité de la langue baisse. L'étude, lancée par la CDIP, a été menée en 2023 auprès de 18'500 élèves de 1800 écoles.

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