Contrairement aux communes, le canton de Neuchâtel n'a pas été sollicité par la Commission de la concurrence (COMCO) en lien avec les ententes neuchâteloises dans le génie civil. Un cas douteux a été signalé, a expliqué mardi Laurent Favre, conseiller d'Etat, devant le Grand Conseil.
Le groupe vert'libéral, par la voix de Maxime Auchlin, a déposé une interpellation urgente, à la suite de l'enquête d'Arcinfo sur les ententes cartellaires. Selon lui, la proximité, voire la complaisance entre pouvoirs publics et les entreprises «sape la confiance et la crédibilité du politique».
«Les ententes cartellaires sont illégales et inacceptables», a rappelé Laurent Favre. «Un cas douteux a été identifié et transmis à la COMCO. L'appel d'offres a été interrompu», a précisé le conseiller d'Etat en charge du développement territorial.
Pour les travaux routiers, «le canton n'utilise quasiment jamais les procédures sur invitation» problématiques. Il privilégie les appels d'offres ouverts pour les grands mandats et les procédures de gré à gré pour les petits travaux.
Appels d'offres ouverts
«Nos appels d'offres ouverts sont bas en comparaison intercantonale», a ajouté Laurent Favre. Le Conseil d'Etat a institué le Centre de compétences des marchés publics, piloté par le service juridique. «Souvent sollicité par les communes, il s'assure qu'aucune entité adjudicatrice ne pèche par ignorance». Le résultat de l'enquête de la COMCO est attendu pour fin 2026.