A l'hôpital ophtalmique Jules-Gonin, l'Inspection du travail Lausanne (ITL) confirme le mal-être des soignants. En mars dernier, «24 heures» rapportait les préoccupations d'une quinzaine d'employés de l'institution lausannoise, qui exposaient «des méthodes de management tyranniques et un quotidien devenu insupportable».
Ce mardi 15 juillet, l'ITL publie son rapport après avoir auditionné une cinquantaine de personnes. Selon «24 heures», le contrôle confirme un climat de travail toxique qui expose le personnel «à des facteurs de risques psychosociaux». Durée de travail, gestion des conflits, protection de la maternité et mesures de prévention sont critiquées.
Des mesures prises
Les inspecteurs du travail exigent que des dispositions efficaces soient prises par la structure médicale privée, qui jouit des subventions du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS). Le syndicat SUD – qui a avisé l'ITL en premier lieu – indique qu'une dizaine d'actions aux Prud'hommes sont lancées, rapporte «24 heures».
Du côté du Canton, on insiste sur l'indépendance de cet «établissement de droit privé». Les autorités indiquent avoir demandé à l'établissement d'améliorer les conditions de ses employés en juin dernier et de «collaborer avec les syndicats». La direction de l'hôpital dit accueillir «avec sérieux» le rapport et avoir mis en place des mesures. Les soignants – critiques – estiment que la qualité des soins est touchée, contrairement à ce que dit la direction.