Les condamnations continuent de pleuvoir sur les gens du voyage qui ont tenté de s'installer début mai à la Bourdonnette à Lausanne. Le Ministère public a rendu 13 nouvelles ordonnances pénales contre les 10 caravanes qui, n'ayant pu accéder à la capitale vaudoise, ont occupé illégalement un parking d'un magasin d'électronique à Crissier.
Des peines pécuniaires fermes, «de plusieurs milliers de francs», ont été prononcées «pour plusieurs personnes» en raison de leurs antécédents judiciaires, annonce ce lundi 12 mai la police vaudoise dans un communiqué. La peine maximale atteint 180 jours-amende à 100 francs, soit 18'000 francs. Les personnes sans antécédents se sont vu infliger des peines pécuniaires avec sursis, ainsi que des amendes «à titre de sanction immédiate» comprises entre 500 et 1800 francs.
Des blocs de béton déplacés
Le 5 mai dernier, peu après 20h, un convoi d'une dizaine de caravanes a tenté de se rendre à la Bourdonnette pour rejoindre le campement non autorisé du P+R. La police municipale de Lausanne les a interceptées à la sortie d'autoroute de Malley. L'intervention a causé la fermeture de la sortie d'autoroute «durant plusieurs heures» et l'interruption de la desserte des Transports publics lausannois (TL) sur trois arrêts de la ligne 24.
C'est finalement à 23h42 que les caravanes ont quitté les lieux pour se rabattre sur le parking privé d'un magasin d'électronique à Crissier, communique la police. Et ce «après avoir déplacé les blocs de béton qui leur barraient l’accès, empêchant ainsi les usagers du parking d’accéder à la zone de stationnement».
Fermeté à la vaudoise
Le propriétaire de la parcelle a déposé une plainte pénale le 6 mai. Et le lendemain, la police a évacué le campement. Ces treize ordonnances pénales s'ajoutent aux 22 condamnations prononcées contre les occupants des caravanes qui avaient, elles, pu accéder à la Bourdonnette.
Ces différentes caravanes ont, depuis, quitté le canton de Vaud. «Les autorités cantonales restent fermes quant à leur position et refusent que des gens du voyage occupent illégalement le territoire sans autorisation préalable et respect des conditions imposées», conclut le communiqué de la police.