Dans la course au Gouvernement jurassien, c'est le ministre Centriste Stéphane Theurillat qui est en tête après dépouillement de 19 communes sur 51. Il devance sa collègue socialiste Rosalie Beuret Siess. Martial Courtet, qui se présente sous l'étiquette d'indépendant et dont le score est particulièrement scruté, arrive en 3e position, après avoir fait la course en tête dans un premier temps
Stéphane Theurillat a moins de 100 voix d'avance sur Rosalie Beuret Siess. Les trois ministres sortants ont toutefois creusé l'écart avec leurs poursuivants. Le candidat centriste Jean-Paul Lachat pointe à la 4e place devant l'UDC Fred-Henri Schnegg. Les résultats de Delémont, Porrentruy, Haute-Sorne et Moutier ne sont pas encore tombés.
Election indécise
Il paraît peu probable qu'un candidat puisse obtenir la majorité absolue lors de ce premier tour. La ministre socialiste Rosalie Beuret Siess et son collègue du Centre Stéphane Theurillat semblent toutefois bénéficier de la prime aux sortants et de la force électorale de leur parti pour terminer parmi les premiers.
Le ministre Martial Courtet est également candidat à sa réélection. Plus sur la liste du Centre mais comme indépendant. A la demande du comité directeur de son parti, il s'était retiré de la liste du Centre après un audit dénonçant la gestion autoritaire de son Département de la formation, de la culture et des sports.
Vote contestataire
Le score de Martial Courtet, qui estime bénéficier d'un large soutien au sein de la population, est au centre l'attention. Une partie des électeurs pourraient voter en sa faveur pour manifester leur mécontentement face aux partis traditionnels et envoyer un signal de défiance envers l'Etat lors de ce 1er tour.
Les deux derniers ministres, le chrétien-social indépendant (PCSI) David Eray et la socialiste Nathalie Barthoulot, ont renoncé à un nouveau mandat. Seule certitude donc, il y aura au soir du 2e tour le 9 novembre un renouvellement partiel de l'exécutif jurassien.
Les regards se portent aussi ce dimange sur le candidat de l'UDC, Fred-Henri Schnegg, frère du conseiller d'Etat bernois Pierre Alain Schnegg. Le parti compte sur le profil modéré de ce candidat et sur son poids électoral tant dans le canton du Jura qu'à Moutier pour ravir un portefeuille ministériel.
Candidats prévôtois
Deux conseillers municipaux de la Ville de Moutier, qui deviendra jurassienne le 1er janvier 2026, sont aussi en lice pour faire leur entrée au Gouvernement: le socialiste Valentin Zuber et le centriste Clément Piquerez. Avec l'arrivée de Moutier, le corps électoral jurassien a bondi de près de 10%.
Le Parti socialiste entend conserver ses deux sièges, objectif que poursuit aussi le Centre. Le PCSI veut garder le siège laissé vacant par David Eray avec la candidature du maire de Delémont Damien Chappuis alors que le PLR espère faire son retour à l'exécutif après la démission de Jacques Gerber avec Martin Braichet.
Dans la course au Parlement, ce sont 404 candidats qui sont en lice pour 60 sièges. L'arrivée de Moutier va redistribuer les cartes. La cité prévôtoise va former un district et élira 7 députés. Les trois autres districts verront leur députation maigrir: Delémont perd 4 élus, Porrentruy 2 et les Franches-Montagnes 1.