Jeunes et audacieuses 5/11
Myriam Kuhn danse pour exister

Chacune et chacun en a rêvé. Monter sur scène, vivre de son art, devenir une star. Puis une poignée de personnalités décident de franchir le pas: être artistes! Qu’elles soient chanteuses, comédiennes, humoristes ou danseuses, 11 Romandes racontent. Notre série.
Publié: 26.10.2025 à 15:15 heures
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Myriam Kuhn est originaire d'Yverdon-Les-Bains.
Thomas Lécuyer

La danse est un besoin vital pour Myriam Kuhn, une manière d’exprimer ce qui ne peut pas se dire autrement. Dès l’enfance, dans son petit village de Fey (VD), 500 habitants, elle se réfugie dans sa chambre avec son précieux iPod pour danser, chaque midi après l’école.

Ses parents l’inscrivent à des cours de hip-hop sans trop savoir ce que c’est: c’est le déclic. Très vite, ses professeurs repèrent son potentiel et la guident vers des écoles plus exigeantes. Adolescente, Myriam est marquée par des influences populaires.

De multiples projets

La série Un, Dos, Tres, notamment, ou la comédie musicale culte Roméo et Juliette lui révèlent qu’on peut faire de la danse un métier. A 17 ans, elle quitte Fey pour New York, toute seule, et c’est à la fois une formation intense et un choc culturel! Elle comprend vite que la danse est une voie exigeante, parfois cruelle, mais qu’elle ne peut s’en passer.

C’est un métier précaire, difficile, proche du sportif de haut niveau. Même les blessures, comme celle à la cheville qui l’immobilise un an, n’entament pas sa détermination. Elles renforcent sa conviction qu’elle doit explorer d’autres disciplines, le chant et le théâtre, pour se réaliser pleinement. C’est ainsi qu’elle choisit la comédie musicale pour conjuguer ses trois passions: la danse, le chant et le jeu.

Elle se forme à Genève, puis à Londres, avant de multiplier les projets en Suisse romande, notamment au Théâtre Barnabé et à La Revue de Lausanne, où son profil rare de «triple discipline» la distingue. A force d’expériences, elle devient aussi chorégraphe, collabore à des clips musicaux, comme la spectaculaire séquence de La La Land au Flon réalisée dans le cadre des Rencontres 7e art, trouvant dans la création un prolongement naturel de son besoin d’expression.

Pour Myriam Kuhn, la danse n’est pas un plan de carrière, mais une nécessité intérieure. «J’ai besoin d’exprimer des choses. Mon corps entier est dans une dynamique d’expression. J’ai aussi besoin de l’esprit collectif de ce métier», confie-t-elle. Aujourd’hui, au moment de s’installer à Paris pour poursuivre son chemin, elle reste fidèle à ce moteur initial: danser, jouer, chanter – sa trinité pour pleinement exister.

Un article de «L'illustré» n°41

Cet article a été publié initialement dans le n°41 de «L'illustré», paru en kiosque le 9 octobre 2025.

Cet article a été publié initialement dans le n°41 de «L'illustré», paru en kiosque le 9 octobre 2025.

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