«Servir le Christ et la France»
A Genève, un évènement caritatif financé par un milliardaire controversé suscite la polémique

La Nuit du Bien Commun à Genève, levée de fonds censée être apolitique, fait débat, selon le journal «Le Temps». Son fondateur, Pierre-Edouard Stérin, milliardaire lié à l’extrême droite, suscite de nombreuses interrogations quant à l'objectif réel de l'évènement.
Publié: 13:26 heures
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Dernière mise à jour: 13:51 heures
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L'évènement La Nuit du Bien Commun devrait avoir lieu le mercredi 8 octobre au sein du Batiment des Forces motrices, à Genève.
Photo: KEYSTONE
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Dimitri FaravelJournaliste Blick

La frontière entre philanthropie et jeu de pouvoir peut parfois devenir floue. Comme le rapporte «Le Temps» ce jeudi 2 octobre, Genève accueillera mercredi prochain une nouvelle édition de La Nuit du Bien Commun, une levée de fonds caritative réunissant philanthropes et associations. Officiellement, l'évènement se présente comme apolitique et aconfessionnel.

Mais derrière ce projet aux apparences sympathiques, on trouve Pierre-Edouard Stérin. Ce milliardaire français, exilé fiscalement en Belgique, s'est lancé en 2019 dans un grand projet appelé Périclès. 

Son objectif? «Servir le Christ et la France», selon ses propres mots, en finançant l’accès au pouvoir de l'extrême droite. Pour cela, il soutient ouvertement le Rassemblement national (RN) et investit dans plusieurs médias de droite ultraconservateurs, comme «Valeurs Actuelles».

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Bienfaisance ou influence?

Bien qu'aujourd'hui retiré de la gouvernance de La Nuit du Bien Commun, le milliardaire continue à la soutenir financièrement. Une proximité qui provoque de nombreuses interrogations quant aux motivations réelles de l’évènement.

  • Plusieurs villes françaises, comme Marseille, Lyon ou Annecy, s'en sont déjà distancées. A Genève, plusieurs collectifs appellent à son bannissement. Les organisateurs, eux, insistent sur l’importance de l’impact social des projets soutenus.

    Néanmoins, de nombreux acteurs clés de l'évènement sont directement liés à des cercles religieux, notamment catholiques. La société Obole, par exemple, reste encore aujourd'hui active dans le financement de projets missionnaires.

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