Trois femmes sur quatre en arrêt maladie pour des propos discriminatoires à répétition. «Le Courrier» a mis en évidence en ce début de semaine le climat «extrêmement malsain» – marqué par du sexisme, de l'homophobie, du racisme, des humiliations et du mobbing – qui sévit au sein de la brigade canine de la police genevoise.
Ce sont principalement les femmes qui en font les frais, selon les témoignages. Le quotidien genevois rapporte qu'elles sont victimes d'homophobie et de sexisme de la part de la hiérarchie, leurs capacités étant systématiquement discutées. Des supérieures tiendraient régulièrement des commentaires racistes, notamment sur les personnes noires, tandis que des symboles d'extrême droite auraient aussi été arborés par certains agents – sans conséquences.
Ceux qui osent élever la voix seraient réprimés par la hiérarchie, selon plusieurs sources. Résultat: des policiers de la brigade ont préféré partir. Depuis 2023, entre six et huit agents auraient démissionné.
L'immobilisme dénoncé
Des agents ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur la situation fin 2024 auprès des ressources humaines et du service psychosocial de la police, ce qui a conduit la commandante de la police à ouvrir une enquête. Mais depuis, silence radio. Plusieurs personnes interrogées par «Le Courrier» dénoncent l'inaction et le manque de mesures concrètes de la part de la police.
Interrogée, la police genevoise explique attendre les conclusions d'un rapport. Elle assure lutter contre ces problématiques via des formations dédiées et l'instauration de sanctions en cas de comportements inappropriés.