«Je me suis sentie humiliée»
Voilée, une Genevoise se voit refuser l’entrée d’un restaurant

Refusée à l’entrée du Rooftop42 à Genève à cause de son voile, Amina dénonce une discrimination. Le restaurant évoque une interdiction générale des couvre-chefs, mais des doutes émergent sur la réalité et la cohérence de cette règle.
Publié: 06:40 heures
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Dernière mise à jour: 07:21 heures
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Amina, une Genevoise, s’est vu refuser l’accès au Rooftop42 en raison de son voile.
Photo: IG/@rooptop42
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Solène MonneyJournaliste Blick

Bien habillées et avec une réservation, Amina et deux de ses amies se rendent vendredi 11 juillet au Rooftop42, un restaurant panoramique genevois. Mais à leur arrivée, l'accès leur est refusé. Motif invoqué: Amina porte un voile et selon le vigile, tout couvre-chef serait «interdit au sein de l'établissement», rapporte «La Tribune de Genève» lundi 14 juillet. 

Contacté par les jeunes femmes, le restaurant confirme cette politique: le Rooftop42 n'autorise «ni voile, ni kippa, ni casquette».

«Je me suis sentie humiliée»

«Je me suis sentie humiliée», confie Amina au quotidien genevois. «Comment peut-on encore discriminer quelqu’un pour ses croyances religieuses à Genève, en 2025?» Elle saisit alors l’Observatoire DIAC contre l’islamophobie, qui l’accompagne dans ses démarches judiciaires.

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Le collectif dénonce une règle floue, non affichée sur le site de l’établissement, alors que des images montrent d’autres clients coiffés de bonnets. Il affirme également avoir recueilli plusieurs témoignages similaires et s’inquiète d’une possible «intention discriminante» de la direction. Des vidéos circulant en ligne montreraient le patron tenir des propos hostiles à l’immigration et évoquer le «grand remplacement».

Le restaurant se défend

Le Rooftop42, par la voix de son avocat, assure avoir pris des mesures pour faire toute la lumière sur cette affaire et présente ses excuses à Amina. L’établissement affirme toutefois n’avoir «jamais adopté de règles discriminatoires» concernant l’accès à ses locaux.

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