Le groupe Extinction Rébellion Genève a déposé deux recours auprès du Tribunal fédéral contre une «surveillance excessive» de la part du Ministère public genevois. Leurs avocats estiment que les moyens d'enquête du Parquet sur les activistes ont enfreint «les dispositions procédurales», rapporte «20 minutes».
Après avoir dessiné des pistes cyclables à la peinture lavable sur trois axes routiers à Genève en février 2023, le groupe Extinction Rébellion a été soumis à une enquête massive, a révélé «Le Temps» en février dernier.
«Une ingérence grave»
En effet, le Parquet a demandé d'avoir accès aux déclarations fiscales, relevés bancaires et données personnelles des militants auprès de Google et Microsoft. Une surveillance téléphonique a aussi été mise en place, ainsi que le traçage de certains de leurs achats dans de grands magasins et la vérification de leurs réservations auprès d'EasyJet.
Le Tribunal des mesures de contraintes genevois a approuvé la plupart de ces mesures d'enquête en juillet dernier. Néanmoins, les avocats des militants considèrent ces mesures comme une «ingérence grave à la sphère privée ainsi qu'au droit de s'associer et de manifester pour défendre un environnement sain».