La police genevoise a dispersé mardi soir, à l’aide de gaz lacrymogènes, des manifestants pro-palestiniens qui tentaient d’entrer dans la gare de Cornavin. Ces protestataires faisaient partie de plusieurs centaines de personnes ayant poursuivi une manifestation autorisée par un cortège improvisé.
En début de soirée, celle-ci avait totalisé «au plus fort» du défilé 800 personnes dans le centre-ville, a affirmé à Keystone-ATS une porte-parole de la police, Léna Keller, confirmant une information du journal «Le Temps». «Cette manifestation a été dissoute comme prévu par l'organisateur» au bout d'environ une heure, dit-elle.
Pierres et feux d'artifices
Mais entre 1000 et 2000 personnes ont ensuite constitué un nouveau rassemblement improvisé, qui n'était celui-là pas autorisé. Deux sit-in ont suivi. Entre 600 et 700 personnes se sont ensuite retrouvées dans un cortège qui convergeait vers la gare de Cornavin. A 21h15, il restait encore environ 400 manifestants. Parmi eux, quelques dizaines ont tenté d'entrer dans la gare. Face au refus des forces de l'ordre, ils ont jeté des pierres et des feux d'artifice vers les policiers, a précisé la porte-parole.
Ceux-ci ont alors dû se résoudre à utiliser la contrainte avec un recours aux gaz lacrymogènes, dit-elle encore. Dans l'immédiat, il n'était pas possible d'établir si ces affrontements avaient abouti à des interpellations ou s'ils avaient fait des blessés. La journée de mardi était celle du deuxième anniversaire du massacre du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas. De leur côté, les dix derniers activistes suisses de la flottille pour Gaza encore retenus par l'Etat hébreu doivent rentrer mercredi.
Cette manifestation n'est pas le premier rassemblement pro-palestinien à dégénérer depuis quelques semaines à Genève. Des affrontements semblables avaient également déjà été observés jeudi dernier. Une interpellation avait alors eu lieu et cinq policiers avaient été blessés.