Le président des Bandidos menace la police
«S'ils veulent une guerre à Genève, on va faire une guerre»

«On va faire une guerre», assène un membre des Bandidos, au téléphone, à la police genevoise. Ce dimanche, la RTS révèle l'échange téléphonique menaçant ajouté au dossier de justice sur la fusillade de 2022 entre motards rivaux. Quatre prévenus seront bientôt jugés.
Publié: 11:59 heures
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Prévenu pour meurtre et tentative de meurtre, un membre des Bandidos, 32 ans, a menacé la police de «faire une guerre» à Genève.
Photo: keystone-sda.ch
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Léo MichoudJournaliste Blick

Le coup de fil au 117 entre un membre des Bandidos et la police genevoise est inquiétant. Ce dimanche 13 juillet, la RTS partage l'échange lunaire et menaçant – inclus dans l'enquête, bouclée, du Ministère public genevois. «Je veux parler au poste des Pâquis tout de suite, mais tout de suite!», commence l'homme qui se présente comme le président des Bandidos. En ce mois de juillet 2024, l'agente réplique: «Non mais, vous parlez meilleur que ça, merci hein!»

Il est l'un des quatre prévenus de la fusillade dans un bar de la rue de l'Ecole-de-Médecine, à Genève en mai 2022. Deux motards de son club et deux autres des Hells Angels s'étaient tirés dessus, mettant en danger clientèle et personnel. Les quatre motards passeront bientôt devant la justice.

«Ils veulent nous faire chier, on va faire chier»

«Vous leur dites bien: s'ils veulent une guerre à Genève, on va faire une guerre! Il y a aucun problème. Ils veulent nous faire chier, on va faire chier», s'énerve au téléphone le Bandidos, deux ans après avoir tiré à deux reprises dans le bar. La policière demande le nom du bonhomme. Sa réponse? «PRÉSIDENT DES BANDIDOS! Mon nom, on l'emmerde. [...] On va foutre la merde!»

Ce trentenaire – le seul des quatre à être en détention provisoire – risque la plus grosse peine. Il est poursuivi pour tentative de meurtre et de menace contre les autorités et les fonctionnaires. Il est aussi accusé du meurtre d'un homme à coups de couteau, en 2019 à Annemasse, lors d'un trafic de cocaïne. Un autre, côté Hells Angels, est prévenu de tentative de meurtre en raison de ses deux coups de feu. Tandis que les deux autres sont poursuivis pour rixe et risquent 3 ans de prison au maximum.

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