Il ne s'accroche pas à son poste d'évêque du Diocèse de Sion. Dans le droit canon, il est prévu pour les haut-responsables religieux de faire acte de «renonciation» à 75 ans. Jean-Marie Lovey a envoyé sa lettre au pape le jour de son anniversaire, dévoile «Le Nouvelliste» ce samedi 2 août.
Après onze ans à la tête de l'institution religieuse, cette décision intervient dans une période de crise pour l'Eglise catholique suisse – et en particulier valaisanne au vu des affaires d'abus, notamment à l'Abbaye de St-Maurice. «Ce n’est pas une démission mais une remise de mandat prévue par une norme canonique», indique l'évêque au média valaisan, sans commenter le contenu de sa lettre.
Un long processus après les critiques
Quelques semaines avant Jean-Marie Lovey, Jean Scarcella a renoncé à son rôle de père-abbé de St-Maurice, à la suite d'un rapport indépendant qui a pointé une gestion «déficiente» des abus sexuels. Le Diocèse de Sion – dont ne fait pas partie l'institution de St-Maurice – a lui aussi été très critiqué pour son accueil «intimidant, déroutant et peu soutenant» des victimes ainsi que «l'inertie institutionnelle dans le traitement des dossiers et l'absence de proactivité dans le suivi».
Avant son départ effectif, plusieurs étapes. Le pape Léon XIV a le choix d'accepter ou non que le Valaisan quitte ses fonctions. Et le nonce apostolique de Suisse, Mgr Martin Krebs, doit lui trouver trois successeurs potentiels. Le processus peut prendre «plusieurs semaines, voire plusieurs mois», estime le média Cath.ch.