Coup de massue pour les crèches vaudoises. La RTS a révélé jeudi 18 septembre que le Conseil d'Etat vaudois envisage de réduire de 10 millions de francs ses subventions destinées à l'accueil de jour des enfants dès 2026. Cette coupe représenterait environ 10% de la contribution cantonale aux salaires du personnel encadrant.
Une telle mesure aurait des conséquences directes sur le système de garde vaudois. Le secteur devrait soit diminuer ses prestations d'accueil ou chercher d'autres sources de financement. Selon Laurie Willommet, présidente de la Faîtière des réseaux d'accueil de jour de l'enfance (Fraje), les parents et les communes risquent de passer à la caisse.
«Les communes contribuent déjà énormément et certains parents disent qu'ils ne peuvent pas faire de deuxième ou troisième enfant tellement le coût d'une place en crèche est élevé», rapporte de son côté Vanessa Monnet, responsable du secteur de l'enfance au Syndicat des services publics (SSP) Vaud.
Un retour en arrière
Pour Laurie Willommet, une telle mesure marquerait un retour en arrière de la part du gouvernement cantonal, qui avait jusqu'à présent plutôt soutenu le système de garde. «L'accueil de jour de l'enfance est un service public déjà en difficulté, avec un manque de places et une pénurie de personnel. C'est une profession épuisante et peu valorisée», relève-t-elle. Dans ce contexte, réduire les moyens consacrés à l'enfance, envoie un «très mauvais signal.»
Le Conseil d'Etat n'a pas souhaité réagir, rappelant que le budget cantonal sera présenté à la fin du mois. En attendant, syndicats et associations appellent à la mobilisation contre ces mesures d'économie lors d'une manifestation prévue le 2 octobre à Lausanne.