«C'est un manque de respect!»
Elisabeth Baume-Schneider huée et sifflée par des militants pro-palestiniens

En plein discours pour le 1er Mai à Fribourg, la conseillère fédérale socialiste Elisabeth Baume-Schneider a été huée par des activistes pro-Palestine, invités par les organisateurs. Malgré les cris, la conseillère fédérale a tout de même poursuivi son allocution.
Publié: 02.05.2025 à 10:52 heures
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La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider prend la parole avant le traditionnel cortège du 1er Mai.
Photo: KEYSTONE
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Luisa GambaroJournaliste

Notre conseillère fédérale a passé un mauvais quart d'heure hier après-midi. Ce jeudi 1er Mai, Elisabeth Baume-Schneider était en visite à Fribourg pour tenir un discours sur les inégalités en Suisse et à l'étranger. Entre allocution et dégustations, la journée de la socialiste aurait pu se dérouler paisiblement, mais le sort en a voulu autrement. 

Bien ancrés au premier rang de l'assistance des quelque 300 personnes présentes, des militants pro-palestiniens se sont mis à la huer, la siffler et à scander «Free, free Palestine! Israël criminel, la Suisse complice!» Leurs cris ont rapidement pris le dessus sur le discours d'Elisabeth Baume-Schneider, mais elle n'a pas perdu son sang froid pour autant. Avec beaucoup de flegme, elle a tenu à aller jusqu'au bout.

«C'est un manque de respect!»

Et pour cause: les militants du Collectif Solidarité Palestine Fribourg avaient le droit d'être là autant qu'elle, car ils avaient été invités par les organisateurs. Leur représentante a même eu un temps de parole en fin de partie officielle, pendant lequel elle a fustigé l'achat de drones israéliens par la Suisse, préalablement «testés sur la population de Gaza», d'après des propos recueillis par «La Liberté».

Cette agitation a été assez mal reçue par les membres du Parti socialiste (PS) fribourgeois. «Siffler une conseillère fédérale, c’est un manque de respect. J’ai été heurtée par la manière dont cela s’est passé. Je suis d’accord avec la cause qu’ils défendent, mais pas avec la manière», a confié la conseillère nationale Valérie Piller Carrard à «La Liberté».

Du côté de la principale intéressée, la réaction est plus mitigée. Elisabeth Baume-Schneider affirme qu'elle a tenu à poursuivre son discours pour instaurer un dialogue avec les manifestants, mais constate que sa stratégie a échoué et déplore leur manque d'écoute. «La liberté d’expression fait partie de l’ADN de notre pays», a-t-elle déclaré à la fin de son allocution.

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