L'association Defend The Wolf rejette les accusations formulées devant le Grand Conseil neuchâtelois par le conseiller d'Etat Laurent Favre (Parti libéral-radical (PLR)) à l'encontre des défenseurs du loup. Ceux-ci indiquent qu'aucun bénévole «n’a menacé, intimidé ou suivi des gardes-faunes».
«Les accusations relayées à notre encontre par le canton de Neuchâtel sont fausses, diffamatoires et politiquement opportunistes», a réagi mercredi le groupe d'activistes. «Depuis sa création, Defend The Wolf mène des actions strictement non violentes», précise leur communiqué.
«Nous n'avons jamais forcé de porte, ni commis de dégradations», a ajouté Defend The Wolf. «Nous intervenons uniquement par présence dissuasive, observation et alerte citoyenne. Associer notre association à des actes illégaux est une manipulation grossière», relève encore son fondateur Fabrice Monnet.
Plainte déposée
Pour rappel, le canton de Neuchâtel a porté plainte contre des défenseurs du loup et du lynx pour violation de domicile et dommages, a indiqué mardi Laurent Favre, chef du Département du développement territorial et de l'environnement (DDTE), en réponse à une question du député suppléant PLR Gregory Huguelet-Meystre.
Le Service de la faune, à Couvet, dans le Val-de-Travers, a fait l'objet la semaine passée d'une violation de domicile, la porte d'entrée ayant été forcée, et de dommages à la propriété, a décrit Laurent Favre devant le plénum. «C'est intolérable, c'est pourquoi le canton a déposé une plainte pénale.»
«L’action mentionnée à Couvet, attribuée à Wolf Army Swiss, était symbolique, déclarée pacifique, sans menace contre quiconque», a décrit l'association Defend The Wolf. Selon cette dernière, «la récupération politique de cet événement vise clairement à criminaliser toute contestation des tirs de loups».
D'autres suites
Par ailleurs, l'Etat de Neuchâtel envisage des suites judiciaires en lien avec des intimidations et des entraves aux actions des agents de la faune sur le terrain. «Les activistes rendent la situation très compliquée en suivant, en importunant et en photographiant les agents sur le terrain», a dit Laurent Favre.
«Des dispositifs de tirs ont dû être levés pour des raisons de sécurité», a complété le ministre de l'environnement. Les activistes de Defend The Wolf patrouillent actuellement dans la région de La Brévine pour empêcher les tirs, a-t-il déclaré.
Depuis le 6 août, 13 bovins, surtout des génisses, ont été tués et huit ont été blessés. Le canton de Neuchâtel a reçu le 10 septembre une autorisation fédérale pour tirer quatre jeunes loups. L'un d'entre eux a été abattu.