«Si des éléments constitutifs d’une infraction pénale ont été commis, et sous réserve que la culpabilité soit établie, il n’y aura aucune autre voie que celle de la démission.» Céline Amaudruz, conseillère nationale genevoise de l’Union démocratique du centre (UDC) et vice-présidente du parti national, est claire dans les colonnes du «Matin Dimanche», ce 8 octobre, ainsi que sur le site de «24 heures».
Peu importe son amitié et ses liens de travail avec Michaël Buffat, conseiller national vaudois UDC et candidat aux États, soutenu par l’Alliance Vaudoise, qui réunit le Parti libéral radical (PLR), Le Centre et l’UDC. Si le banquier a vraiment levé la main sur son épouse dont il est aujourd’hui séparé, il devra en tirer les conséquences.
Ces allégations, qui surviennent à deux semaines des élections fédérales, ont été publiées ce samedi par le site Heidi.news. Nos confrères du bout du Léman dressent le portrait d’un homme affable en public. Mais «ayant des accès de colère, capable d’inspirer la peur et n’hésitant pas à recourir à la force physique, souvent sous l’emprise de l’alcool».
Séjour dans un centre pour victimes?
Le pureplayer indique aussi que quatre sources lui ont assuré que l’épouse de Michaël Buffat avait récemment dû passer dans un centre pour victimes de violences conjugales du canton de Vaud, alors que le couple traversait une séparation houleuse. Une information que Blick n’a pas réussi à se faire confirmer par l’entourage de la Vaudoise, qui oppose un «no comment».
Quoi qu’il en soit, ces soupçons font écho à une précédente affaire. En 2015, une ex-compagne de celui qui candidate aux côtés de l’ancien conseiller d’État libéral-radical Pascal Broulis, déposait plainte contre l’élu conservateur, révélait alors «Le Temps». Elle l’accusait de violences et de harcèlement.
Dans son article, Heidi.news cite le compte rendu d’une audition judiciaire datant de 2016 et «qui fait état de coups à répétition et d’une menace avec une arme à feu lorsqu’elle a voulu le quitter». Pour mémoire, le 2 mars de cette même année, la justice rendait une ordonnance de non-entrée en matière, sans se prononcer sur les faits, car plus de trois mois s’étaient écoulés depuis les événements.
Buffat dément catégoriquement
Confronté par «Le Matin Dimanche», Michaël Buffat se dit «sous le choc». «Cela fait un certain temps que des journalistes nous courent après, souffle-t-il. Oui, nous sommes séparés et chacun a désormais son domicile, mais nous nous entendons bien. Mon épouse n’a jamais séjourné à Malley-Prairie (ndlr: centre d’accueil des victimes de violences familiales à Lausanne), c’est une rumeur. Il n’y a rien de vrai. Quant à ces vieilles histoires qu’on ressort aujourd’hui, la justice a tranché.»
Dans la foulée, le prétendant à la Chambre haute a adressé «une déclaration personnelle» aux médias. Voici ce qu’il y écrit: «La propagation de bruits concernant ma vie privée impose une réflexion quant à mes priorités et j’ai acquis la conviction qu’il fallait prendre le recul nécessaire pour faire face, avec ma famille et mes proches, à cette situation. C’est pourquoi j’ai pris la décision de ne plus répondre aux questions des médias à ce sujet.»
Toujours dans son interview accordée au dominical romand, Céline Amaudruz glisse avoir eu le principal intéressé au bout du fil. «Je ne dévoilerai pas nos échanges, mais je lui ai demandé de me confirmer qu’aucune plainte n’avait été déposée, ce qu’il a fait, rapporte-t-elle. La situation est très difficile pour Michaël aussi, mais je lui ai expliqué que si cela s’était produit, de tels gestes seraient inadmissibles.»
Interrogée sur le timing de ces assertions, la sortante qui vise également le Conseil des États concède que celui-ci «est terrible politiquement». «Mais pour une victime, il n’y a pas de timing, précise-t-elle. Soit il y a eu de la violence, et c’est égal que ça arrive en période électorale, soit il n’y en a pas eu. Il n’est d’ailleurs pas question du travail parlementaire de Michaël, qui est irréprochable. Mais vous imaginez bien que les journalistes savent quand sortir une news, et je suis curieuse de savoir depuis combien de temps ils avaient ces infos et combien de temps ils ont attendu avant de les publier.»
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Fribourg
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Genève
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Rue de Montchoisy 46
1207 Genève
Tél. 022 797 10 10
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Neuchâtel
SAVI (Service d'aide aux victimes)
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Vaud
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