Restructuration controversée
L'intransigeance de la direction de 20 minutes et de matin.ch dénoncée

La Société des collaborateurs de 20 minutes et du matin.ch exprime sa consternation face au rejet des propositions alternatives aux licenciements. Le personnel se prépare à de nouvelles actions pour contester la décision de l'employeur.
Publié: 24.07.2025 à 11:42 heures
Partager
Écouter
Le personnel de 20 minutes et du matin.ch a annoncé être prêt à mener de nouvelles actions de lutte pour contester.
Photo: keystone-sda.ch
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

La Société des collaboratrices et collaborateurs (Sdc) de 20 minutes et du matin.ch a pris connaissance «avec une profonde consternation» des réponses négatives apportées par sa direction aux mesures alternatives proposées par le personnel pour éviter les 37 licenciements annoncés le 17 juin 2025. Le personnel se tient prêt à mener de nouvelles actions de lutte pour contester la position de son employeur.

Dans le cadre de la procédure de consultation, le personnel avait listé une série de mesures alternatives, allant de possibles économies à des idées concrètes de revenus supplémentaires, visant à limiter au maximum les licenciements. Mardi, la direction de 20 minutes a opposé un refus systématique, accompagné de justifications laconiques, à la quinzaine de propositions transmises, écrit la Sdc jeudi dans un communiqué.

Une stratégie excluant les aspects humains

Réunie en assemblée générale mercredi, la Sdc considère que cette désinvolture manifeste prouve une fois de plus que la stratégie du groupe ne tient absolument pas en compte des aspects humains et éditoriaux de son propre média. En résumé, seule la hausse des profits à court terme semble trouver une oreille attentive auprès de la direction, poursuit-elle.

Dans un rapport rédigé lors de la période de consultation et transmis à la direction le 17 juillet, la Sdc a pu démontrer sur la base des chiffres fournis par la direction que la santé financière du groupe 20 Minuten, malgré une baisse constante de ses revenus publicitaires ces dernières années «restait suffisamment solide pour dégager des bénéfices». Des mesures aussi drastiques que la liquidation de deux tiers des effectifs de la rédaction romande ne sont absolument pas nécessaires, avait-elle conclu.

La Sdc précise par ailleurs que la pétition lancée en juillet en soutien au journal 20 minutes a permis de rassembler plusieurs milliers de signatures en quelques heures. Elle réitère son opposition à la stratégie du groupe 20 Minuten, qu’elle considère comme mortifère pour les médias, en particulier ceux de Suisse romande.

Jusqu'à 80 postes supprimés

L'éditeur TX Group avait annoncé le 17 juin une refonte de ses gratuits 20 minutes et 20 minuten, qui vont se concentrer sur le numérique et abandonner l'édition papier dans toute la Suisse. Une rédaction nationale, couvrant les parties romande et alémanique du pays, sera créée. La réorganisation pourrait entraîner la suppression de jusqu'à 80 postes.

Pour TX Group, cette réorientation est nécessaire pour répondre à «l'évolution rapide des usages médiatiques et la baisse continue des revenus issus de l'impression».

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la