La Suisse offrira «l'immunité» au président russe Vladimir Poutine, malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale, à condition qu'il vienne «pour une conférence de paix», a assuré mardi le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis.
Le gouvernement fédéral a défini l'année dernière «les règles pour donner l'immunité à une personne qui est sous mandat d'arrêt international. Si cette personne vient pour une conférence de paix, pas si elle vient pour des raisons privées», a déclaré Ignazio Cassis lors d'un point de presse avec son homologue italien Antonio Tajani à Berne.
La Suisse est «prête»
La Suisse était «plus que prête» à accueillir un sommet entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Le ministre en charge des Affaires étrangères a notamment souligné le savoir-faire helvétique dans ce domaine.
«Je crois à 200% à l'organisation de ce sommet et nous avons des discussions en ce sens depuis longtemps» a indiqué Ignazio Cassis lors d’une apparition conjointe avec son homologue italien Antonio Tajani à Berne. Le Tessinois a aussi expliqué avoir déjà rappelé à plusieurs reprises la disponibilité de la Suisse au chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Ignazio Cassis a aussi remercié le président français Emmanuel Macron et la première ministre italienne Giorgia Meloni pour la confiance qu'ils accordent à la Suisse. De son côté, Antonio Tajani a souligné que Rome restait disponible pour l'organisation d'un sommet, mais que l'Italie «soutenait» Genève.
Vladimir Poutine s'est rendu à Genève la dernière fois à l'occasion du sommet du 16 juin 2021 avec Joe Biden, qui était alors président des Etats-Unis. Les dernières discussions russo-ukrainiennes bilatérales ont eu lieu à Istanbul, en Turquie, qui malgré son appartenance à l'Otan est jugée plus amicale par Moscou.