Des composants fabriqués en Suisse ont été retrouvés dans une roquette russe, envoyée dimanche sur le bâtiment du gouvernement ukrainien. Le renseignement de défense ukrainien dit avoir trouvé aussi des composants venant d'autres pays, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, rapporte CNN.
Le missile Iskander 9M727 n'a pas explosé en frappant le bâtiment, ce qui a permis aux autorités ukrainiennes de le décortiquer. Les numéros de série des pièces identifiées révèlent que certaines d'entre elles ont été fabriquées après l'attaque de la Russie contre l'Ukraine le 24 février 2022.
Poutine esquive les sanctions
Pourtant, la Suisse, les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni ont tous imposé des sanctions à la Russie et mis en place des contrôles à l’exportation sur ces composants pour éviter que Moscou ne les achète.
Il semble donc que Vladimir Poutine n'ait eu aucun mal à contourner les sanctions occidentales pour s'approvisionner en armement.
Sollicitée par CNN, la majorité des entreprises productrices ont laissé ses questions sans réponse, sauf la société allemande Infineon Technologies, qui affirme avoir pris des «mesures importantes» pour s'assurer que ses puces électroniques ne soient pas vendues à la Russie.