Environ 800 chasseurs et chasseuses se sont inscrits pour chasser le loup en Valais. Le Grand Conseil valaisan a récemment autorisé la mise à mort de 34 loups, c’est-à-dire plus de la moitié de toutes les meutes. Cette décision a suivi l’annonce du Conseil fédéral autorisant les tirs à titre préventif.
Le président du gouvernement valaisan, Christophe Darbellay, participera également à la traque. «Oui, je vais aller à la chasse au loup», a-t-il soutenu, interrogé par le «Walliser Bote». Il confirme une information de la chaîne Canal 9.
Selon lui, les bergers sont à bout. Il craint la disparition des paysages de montagne, ce qui porterait préjudice au tourisme. Christophe Darbellay dessine un tableau sombre pour l’avenir. Et pour cette raison, qu’il a décidé de prendre les armes. Le président du gouvernement estime qu’il y a trop de meutes de loups sur sol valaisan par rapport au nombre nécessaire à assurer leur survie.
La chasse aux voix
Reste à savoir s’il va vraiment faire mouche. Cette semaine, Christophe Darbellay a suivi la formation continue de chasseur de loups à Brigue (VS). Il n’a pas eu le temps de suivre les cours dans le Bas-Valais, rapporte-t-il.
Mais comment va-t-il trouver le temps de chasser le loup en plus de sa fonction de président du gouvernement? Christophe Darbellay n’est pas inquiet: «J’ai besoin de peu de sommeil. Je concilierai sans problème toutes les tâches», répond-il au «Walliser Bote».
Le journal spécule que la raison de son engagement dans ce dossier est de nature politique. Il ne ferait pas seulement la chasse au loup, mais aussi – et surtout – la chasse aux voix. Aucune élection n’est prévue dans le canton prochainement. Mais, selon le «Walliser Bote» qui se base sur des bruits de couloir, Christophe Darbellay lorgnerait à moyen terme un siège au Conseil des États.