Pierre-Antoine Hildbrand après les heurts à la grève féministe à Lausanne
«Les violences contre le droit de manifester doivent être condamnées»

Après les violences qui ont émaillé la grève féministe à Lausanne, ce 14 juin, le municipal de la Sécurité Pierre-Antoine Hildbrand dénonce «la brutalisation du débat public». Pour mémoire, des manifestantes et manifestants auraient été agressés par des «néonazis».
Publié: 19.06.2024 à 15:33 heures
Pierre-Antoine Hildbrand, municipal à la tête de la Sécurité à Lausanne, rappelle les bonnes pratiques lorsqu'un événement similaire aux violences post grève féministe se produit.
Photo: Keystone/D.R.
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

À Lausanne, l’enquête bat son plein. Malgré ces circonstances qui imposent de la retenue aux autorités, les récits des faits portés par plusieurs témoins — dont le comédien, humoriste et animateur de radio Yacine Nemra — sont suffisamment graves pour que le municipal (exécutif) de la Sécurité Pierre-Antoine Hildbrand sorte brièvement de sa réserve. «Les violences contre le droit de manifester doivent être condamnées», écrit-il à Blick, ce mercredi.

Le libéral-radical (PLR) répond à nos sollicitations concernant les violences qui ont émaillé l’after de la grève féministe sur l’esplanade de Montbenon, devant le Palais de justice, le 14 juin. Pour mémoire, selon différentes sources concordantes, «des néonazis» auraient agressé gratuitement des manifestantes et des manifestants peu avant minuit.

La police de la capitale vaudoise confirmait le lendemain avoir connaissance de deux présumées victimes. Blessées, ces deux femmes déposeront une plainte, déclarait alors en substance le communiqué envoyé aux médias.

«Ne pas publier sur les réseaux sociaux»

«La brutalisation du débat public n’est pas acceptable», insiste désormais Pierre-Antoine Hildbrand. Dans un souci de prévention, l’élu rappelle en outre les bonnes pratiques. «Dans une telle situation, il faut aviser immédiatement la police en composant le 117 ou s’adresser à une policière ou un policier s’il y en a à proximité. Si cela n’a pas été possible directement, aviser sans délai la police après les faits.»

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Le chef des agents développe: «Il faut par ailleurs recueillir le plus d’informations possible, qui pourront être utiles à la police (nombre de personnes, actes commis, propos tenus, signalement des personnes, moyens de locomotion, direction de fuite, etc.) et donner les informations à la police et ne pas les publier sur les réseaux sociaux pour garantir le meilleur cadre au déroulement de l’enquête. S’agissant d’éventuels témoins, au-delà des éléments précédents, ne pas se mettre en danger en intervenant.»

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