Le moustique-tigre continue sa progression dans les zones habitées du territoire lémanique. Cinq nouvelles communes suisses sont concernées: Nyon et Cully (VD), Thônex et Meyrin (GE) ainsi que Brigue dans le canton du Valais. Au total, l’insecte a été identifié dans douze communes et pour la première fois dans le canton de Vaud cette année.
Si les autorités rappellent que le risque sanitaire reste très limité en Suisse, le moustique-tigre reste un indésirable. Il peut transmettre certaines maladies tropicales comme la dengue, le virus Zika et le chikungunya, dans les zones où ces maladies sont endémiques.
La probabilité qu’un moustique pique en Suisse une personne malade, puis une seconde non porteuse de ces maladies est cependant très basse, résume Keystone-ATS.
Il faut agir maintenant
Pour le Conseil du Léman, organisation qui rassemble depuis 1987 les Cantons de Genève, de Vaud et du Valais ainsi que les Départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie, la population doit toutefois se mobiliser maintenant pour endiguer sa prolifération.
Une indication qui peut paraître contre-intuitive car, à l’approche de l’hiver, les nuisances engendrées par le moustique-tigre sont moins importantes. Il faut cependant savoir que l’espèce — même moins visible — est toujours bien présente, sous la forme d’œufs.
«Au printemps, lorsque les conditions redeviendront favorables, elle pourra poursuivre son développement et donner naissance à une nouvelle génération», redoute le Conseil du Léman. Mais les jeux ne sont pas encore faits: en privant l’insecte d’eau, on empêchera son développement puisque la femelle y pond ses œufs. Il est donc primordial de:
- Vider chaque semaine tous les récipients pouvant accumuler de l’eau en plein air (coupelles, bâches, gamelles, etc.).
- Couvrir de façon hermétique les réservoirs d’eau de pluie et autres récipients pouvant accumuler de l’eau.
- Ranger tous les objets susceptibles de créer de petites flaques à l’abri de la pluie, ou les retourner.
- Curer les gouttières et rigoles pour éviter la stagnation d’eau.
- Ne pas utiliser d’insecticide: répandre des produits non ciblés détruirait les prédateurs du moustique-tigre et peut nuire à la santé humaine.
- Signaler sans délai aux autorités de référence la présence du moustique-tigre.
Pour en savoir plus, le Conseil du Léman détaille les bonnes pratiques sur son site internet.
