Meurtres à Rupperswil (AG)
Le Tribunal fédéral se penchera sur la demande du quadruple assassin

Le meurtrier de Rupperswil, condamné à perpétuité en 2018, réclame une thérapie volontaire. Le canton d'Argovie s'y oppose, mais le tribunal administratif a ordonné l'évaluation de la demande, une décision que les autorités cantonales contestent devant Mon-Repos.
Publié: 15:41 heures
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Dernière mise à jour: 15:42 heures
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Le Tribunal fédéral devra statuer sur la demande de thérapie volontaire du quadruple assassin.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Tribunal fédéral se penchera sur la demande du quadruple assassin de Rupperswil (AG) qui réclame une thérapie volontaire dans le cadre de l'exécution de sa peine. Le canton d'Argovie entend recourir contre la décision de la justice administrative argovienne lui ordonnant de mener à terme le processus d'évaluation et de vérification de cette demande.

Au vu de la gravité exceptionnelle de l'affaire et des questions de sécurité publique, les services concernés se sont mis d'accord pour faire appel de la décision du tribunal administratif auprès du Tribunal fédéral, a indiqué lundi à Keystone-ATS le Ministère public argovien. Il confirmait une information dans ce sens de l'«Aargauer Zeitung».

Le tribunal administratif a récemment ordonné au département argovien de l'intérieur de mener à terme le processus d'évaluation et de vérification de la demande du condamné par le Service psychiatrique et psychologique, puis de se prononcer à nouveau. Il a ainsi donné en partie raison au recourant, qui s'était vu refuser ce droit par le canton.

Condamné à la prison à perpétuité

Le tribunal a jugé que le processus avait été interrompu prématurément, en partant du principe erroné qu'une thérapie volontaire était d'emblée exclue. Il a renoncé, en revanche, à donner lui-même son feu vert à la thérapie en milieu fermé demandée par le recourant qui se trouve au pénitencier de Pöschwies, à Regensdorf (ZH).

Le Suisse, aujourd'hui âgé de 42 ans, avait été condamné à la prison à perpétuité en 2018. Le Ministère public avait obtenu en appel la suppression d'une thérapie ambulatoire ordonnée en première instance. En 2019, le Tribunal fédéral avait rejeté un recours du condamné contre cette suppression, car la décision d'internement résulte légalement du fait qu'une mesure thérapeutique est vouée à l'échec.

Au matin du 21 décembre 2015 à Rupperswil, l'homme avait brutalement assassiné une mère de famille, ses deux fils et l'amie de l'aîné d'entre eux, après avoir agressé sexuellement le cadet en filmant cet abus. L'assassin, qui habitait le même quartier que ses victimes, avait ensuite bouté le feu à la maison.

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