Lutte pour le Grütli
La pro-européenne Sanija Ameti compte mettre des bâtons dans les roues de l'UDC

Pour son excursion estivale, le groupe UDC au Parlement prévoit de se rendre au Grütli. Mais voilà que l'Opération Libero, le mouvement pro-européen, veut lui mettre des bâtons dans les roues.
Publié: 23.05.2025 à 18:10 heures
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Le Grütli est considéré comme le lieu de fondation de la Confédération.
Photo: keystone-sda.ch
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Daniel Ballmer

Le Parti socialiste (PS) se rend à Bâle, avec au programme une visite de la Banque des règlements internationaux et des ports rhénans. Le Centre reste aussi dans le nord-ouest du pays: ses élus découvrent le parc Saint-Jacques, en amont du championnat d'Europe de football féminin. De leur côté, les libéraux-radicaux se déplacent à Kilchberg (ZH) pour explorer le musée du chocolat Lindt.

Les excursions des groupes parlementaires pendant la session d’été sont une tradition au Palais fédéral. Cette année, les membres de l’Union démocratique du centre (UDC) et leurs invités ont choisi le Grütli comme destination. Sur la prairie historique de la fondation de la Confédération, le conseiller fédéral Guy Parmelin et le président du parti Marcel Dettling comptent prononcer un discours. L’accord controversé avec l’Union européenne y sera évoqué. C’est aussi sûr que l’Amen à l’église.

«Ne pas laisser le Grütli à l'UDC»

Ce choix n’est pas du goût de l’Opération Libero, mouvement pro-européen. Selon «la Weltwoche», la coprésidente Sanija Ameti a mobilisé ses troupes: «Nous ne laissons pas le Grütli à l’UDC. C’est pourquoi nous voulons nous y rendre le même jour. Avant l’UDC. Et y donner un signal pour la démocratie, la coopération et la liberté par une action. Pour notre patrie en Europe.»

«La Weltwoche» redoute désormais des confrontations sur ce lieu symbolique, si les partisans d’une Suisse ouverte et ceux qui rejettent l’UE devaient s’y croiser.

Ce n’est pas la première fois que le Grütli devient un champ de bataille symbolique. Il y a deux ans, une lutte de pouvoir avait secoué la Société suisse d’utilité publique (SSUP), qui gère la prairie. En plein cœur du conflit: son président d’alors, Nicola Forster, également cofondateur d’Opération Libero.

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