Les prix du café ont nettement baissé après leur envolée printanière, grâce à des perspectives de récoltes abondantes. Alors qu'elle bat actuellement son plein, «la récolte de café au Brésil, premier pays producteur, et dans le monde devrait battre des records cette année», commente Carsten Fritsch chez Commerzbank.
Vers 13h20 vendredi, la livre d'arabica valait 288,80 cents, loin de ses sommets pluriannuels de plus de 400 cents la livre auxquels il s'échangeant encore entre février et fin avril. Quant à l'autre grande variété, le robusta, les contrats à terme s'échangeaient à 3,569 dollars la tonne sur la place londonienne, contre plus de 5,500 dollars la tonne fin avril.
Des grandes récoltes
Début juin, alors qu'environ un tiers des récoltes est effectué, l'autorité agricole brésilienne Conab a révisé à la hausse les prévisions de récolte à 55,7 millions de sacs de 60 kg, ce qui représente une hausse de 2,7% sur un an. «Elle dépasserait en outre de 1% le niveau record enregistré il y a deux ans», souligne l'analyste.
Dans un rapport publié la semaine dernière, le Département américain de l'agriculture (USDA) indique que la récolte brésilienne 2025/26 devrait même atteindre 65 millions de sacs. Au Vietnam, numéro un pour le robusta, la production pour cette même période devrait bondir de 6,9% d'une année sur l'autre pour atteindre son plus haut niveau en quatre ans, soit 31 millions de sacs.
Au niveau mondial, la récolte de café 2025/26 devrait atteindre le niveau record de 178,7 millions de sacs, soit 4,3 millions de sacs de plus que lors de la précédente campagne, souligne l'USDA dans son rapport biannuel. L'arabica représente les trois quarts de la production mondiale de café, produit majoritairement au Brésil (40%), selon la plateforme spécialisée Trading Economics. Le robusta représente les 25% restants, avec le Vietnam pour principal fournisseur mondial (15%).
Abritant de nombreuses sociétés spécialisées dans le commerce de matières premières, la Suisse est quant à elle le premier négociant mondial de café vert, selon l'association suisse des négociants de café (SCTA). Elle est aussi le premier exportateur mondial de café torréfié, en termes de valeur. A noter encore que le café est la deuxième matière première la plus échangée au monde, dépassée seulement par le pétrole brut.