Après Facebook et Instagram, c’est au tour de LinkedIn d’utiliser les données de ses membres pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle générative. Depuis le 3 novembre, cette nouvelle politique est déployée en Suisse, dans l’Union européenne, au Royaume-Uni, au Canada ou encore à Hong Kong.
Et presque tout y passe: les profils, photos, postes actuels, expériences, CV, commentaires et données de groupes peuvent désormais être exploités par la plateforme. L’option est activée par défaut, mais il est encore possible de la désactiver. Blick vous explique la marche à suivre.
Comment désactiver l'option
Sur ordinateur, cliquez sur «Vous» et ensuite sur «Préférences et confidentialité». Sur mobile, ouvrez votre profil, puis la roulette «Réglages» en haut à droite. Dans les deux cas, allez dans «Confidentialité des données», puis sur «Données pour l’amélioration de l’IA générative», puis désactivez l’option. Simple, ou presque, comme bonjour.
Le réseau professionnel précise que les messages privés et les informations salariales ne sont pas concernés. Tout comme les profils de mineurs. Racheté par Microsoft en 2016, LinkedIn s’appuie sur les modèles Azure OpenAI de sa maison-mère, partenaire de ChatGPT. La mesure était déjà en vigueur aux Etats-Unis avant son extension mondiale.
Un objectif plus large
Officiellement, LinkedIn veut «améliorer l’expérience des utilisateurs» et « connecter plus efficacement ses membres aux opportunités». L’IA pourrait ainsi aider les recruteurs à cibler des profils ou accompagner les membres dans la création de publications ou les mises à jour des profils.
Mais, en filigrane, le véritable enjeu de LinkedIn, qui revendique un milliard d'utilisateurs, est d’augmenter le temps passé sur la plateforme. Une stratégie qui illustre bien la nouvelle bataille du web: celle des données au service de l’intelligence artificielle.