Un coup de sang, puis la démission. Une drôle d'histoire a touché l'Union démocratique du centre (UDC) à Fribourg, le mardi 17 octobre. Via un communiqué envoyé à plusieurs rédactions romandes, y compris Blick et «La Liberté», qui a révélé l'affaire, un candidat au National Vert'libéral a avoué un méfait à l'encontre du parti bourgeois.
Dans son courriel, daté du 18, Philippe Haenni annonce sa démission immédiate du parti. Il admet en effet avoir posté une lettre à l'adresse de l'UDC cantonale, glissant dans l'enveloppe une brochure de cette-dernière et... de la farine. La poudre blanche rappelant l'affaire des lettres contaminées au bacille de charbon, souvent appelé à tort «anthrax», qui avaient fait cinq morts après les attentats du 11 septembre 2001.
L'UDC va porter plainte
Philippe Haenni annonce avoir été pris d'une forte émotion à la lecture de la brochure «Non à une Suisse à 10 millions d’habitants», envoyée par l'UDC. Une fois la lettre postée, il aurait «rapidement pris conscience de la gravité de (s)on geste» avant de contacter la police cantonale et le parti pour les informer de l'envoi. Selon ses dires, la missive n'aurait pas eu le temps d'arriver à destination.
«La Liberté» indique que l'UDC va porter plainte. Son président cantonal, Christophe Blaumann, condamne ce geste dans les colonnes du quotidien. «Notre publicité nous est souvent retournée avec des insultes. Mais quand on porte atteinte à des personnes, cela sort de tout cadre acceptable.»
Philippe Haenni conclut son communiqué avec gravitas: «Mon comportement n’étant pas digne d’un engagement politique, je démissionne donc avec effet immédiat du parti Vert’libéral fribourgeois.»