Le diplomate suisse Gabriel Lüchinger en mission à Moscou
Poutine et Zelensky négocieront-ils prochainement en Suisse?

Le conseiller suisse en sécurité Gabriel Lüchinger se rend à Moscou pour une conférence sur la sécurité. Seul Européen parmi les 150 conseillers invités, il pourrait positionner la Suisse comme médiateur dans le conflit ukrainien.
Publié: 22.05.2025 à 21:23 heures
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Donald Trump voulait instaurer une paix rapide entre la Russie et l'Ukraine.
Photo: keystone-sda.ch
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Nastasja Hofmann

Les pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie paraissaient récemment sur le point d’aboutir. Mais l’espoir, aussi soudain qu’éphémère, s’est rapidement évaporé.

C’est la leçon que le président américain Donald Trump semble avoir tirée de son dernier échange téléphonique avec Vladimir Poutine. Celui qui s’était posé en médiateur parait avoir renoncé.

Le seul Européen présent à Moscou!

Le voyage à Moscou du Suisse Gabriel Lüchinger, conseiller à la sécurité du Conseil fédéral, arriverait-il à point nommé? La Suisse semble vouloir s'engager encore davantage dans les négociations de paix.

Comme le montre une enquête de «CH Media», le conseiller en sécurité se rendra en tant qu'ambassadeur à une conférence à Moscou du 27 au 29 mai. Sur les 150 conseillers à la sécurité invités, il serait le seul Européen à avoir répondu à l'invitation, et on ne sait pas encore si les Etats-Unis répondront à cette dernière. Il s'agit d'une conférence annuelle sur la sécurité.

Placer la Suisse dans une position médiatrice

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a donné au média les informations suivantes sur le séjour du diplomate à Moscou: «L'ambassadeur Lüchinger profitera de la conférence pour s'entretenir avec des représentants du gouvernement russe». Selon lui, cela fait partie des bons offices de parler aussi bien avec la Russie qu'avec l'Ukraine. Cela peut bien sûr être interprété comme un signe que l'homme est envoyé en mission à Moscou pour placer la Suisse dans une position de médiatrice.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a posté sur la plateforme X: «La Turquie, le Vatican, la Suisse, nous envisageons tous les endroits possibles pour les négociations».

Keller-Sutter également impliquée

Il y a à peine deux semaines, la Suisse a accueilli à Genève la première rencontre entre les États-Unis et la Chine depuis le début de leur guerre commerciale. Cette fois encore, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter s'est impliquée pour mettre en place un éventuel coup diplomatique. Elle a d'abord rencontré le président ukrainien lors d'une réunion en Albanie, puis peu après, elle a de nouveau assisté à l'investiture du pape Léon XIV.

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Sur X, elle a diffusé une photo de la rencontre et écrit à ce sujet: «La Suisse reste prête à apporter ses bons offices» et mentionne même concrètement une discussion sur l'état actuel du processus de paix. Cet indice laisse également penser que Gabriel Lüchinger pourrait s'envoler pour Moscou dans un but précis.

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