Depuis les dernières élections, de nouvelles règles de transparence sont en vigueur. Les hommes et femmes politiques, les partis et les associations doivent indiquer combien leur a coûté leur campagne électorale.
Les conseillères et conseillers aux Etats élus avaient jusqu'au 4 janvier pour publier les comptes finaux de leurs campagnes électorales, pour autant qu'ils aient dépensé plus de 50'000 francs au total. Le Contrôle fédéral des finances (CDF) n'a pas encore publié toutes les données. D'ici à une semaine au plus tard, le CDF aura formellement vérifié et divulgué toutes les informations soumises.
Pascal Broulis en 3e position
Toutefois, l'«Aargauer Zeitung» est d'ores et déjà certain de l'identité de la candidate la mieux dotée dans la course au Conseil des Etats. En effet, les budgets finaux des cantons les plus peuplés ont déjà été mis en ligne. Un nombre particulièrement élevé d'affiches ont été placardées et des flyers ont été distribués. Tout ceci expliquant pourquoi la campagne électorale est nettement plus chère que dans un petit canton.
Selon les calculs de l'«Aargauer Zeitung», la conseillère aux Etats vert'libérale Tiana Angelina Moser a pu compter sur environ 470'000 francs pour les deux tours de scrutin. La Zurichoise disposait ainsi du plus gros budget. Elle n'a pas réagi à la demande de Blick.
Le président du PLR Thierry Burkart arrive en deuxième position avec 341'200 francs. Il a été élu dans le canton d'Argovie dès le premier tour. Le libéral-radical a déclaré à l'«Aargauer Zeitung» qu'il n'avait dépensé que 180'000 francs. Il a gardé le reste pour d'éventuelles élections ultérieures et des projets politiques. En troisième position, on trouve le conseiller aux Etats vaudois Pascal Broulis (PLR) avec 287'005 francs dans son budget de campagne.
Michaël Buffat, le plus dépensier des perdants
Mais dans le canton de Vaud, c'est Pierre-Yves Maillard qui a été le mieux élu, bien qu'il a bien moins dépensé, remarque le «24 heures». Pour obtenir ses 101’880 voix, le socialiste a déboursé 90’519 francs pour sa campagne, soit presque 200'000 francs de moins que son collègue aux Etats Pascal Broulis.
Troisième du vote vaudois, le Vert Raphaël Mahaim a dépensé les mêmes 90’519 francs que PYM. Enfin, le quatrième de l'élection vaudoise Michaël Buffat est, dans toute la Suisse, le candidat qui a le plus sorti de thunes sans pour autant être élu. Ses frais de campagne se sont élevés à 138’611 francs.
Tous ne doivent pas passer à la caisse
Il n'est toutefois pas entièrement possible de vérifier si la campagne de Tiana Moser était effectivement la plus chère de Suisse. En effet, seuls les candidats élus doivent publier leur budget. Ainsi, on ne sait pas quel a été le budget de campagne du candidat UDC au Conseil des Etats Gregor Rutz, battu par la Zurichoise. Il ne l'a pas révélé.
Les données relatives aux élections au Conseil national ont, eux aussi, déjà été publiées. Le PLR disposait du plus gros budget pour les élections, avec 12,4 millions de francs. Il avait presque deux fois plus d'argent que son principal concurrent, le Centre, qui a reçu 6,6 millions de francs de dons. L'UDC a pu compter sur 11,1 millions de francs dans sa caisse.
C'est Donato Scognamiglio, un nouveau candidat du Parti évangélique (PEV) du canton de Zurich, qui avait le plus gros budget pour sa campagne électorale au National. Il avait 365'000 francs dans sa caisse, et n'a pourtant pas été élu.