Vendredi passé, la SRF a lâché une bombe. D'après son enquête, les Etats-Unis exigeraient entre 1,3 et 1,5 milliards de dollars supplémentaires pour les l'acquisition de ses avions de combat F-35. Selon le média, aucun prix fixe n'aurait été fixé avec la Suisse lors de la signature de l'accord commercial. Point de friction: Viola Amherd, ancienne responsable du DDPS, en aurait eu connaissance, mais n'en aurait informé le Conseil fédéral qu'en décembre 2024.
Dans une lettre directement adressée au conseiller fédéral Martin Pfister, qui a remplacé Viola Amherd au mois de mars à la tête de l'armée, les deux coprésidents du Parti socialiste (PS) – Mattea Meyer et Cédric Wertmuth – estiment que les électeurs ont été trompés. «Avant le référendum sur l'acquisition des avions de combat, il avait été clairement indiqué aux électeur-ices que le coût maximal serait de six milliards de francs. Sur la base de ces informations, les électeur-ices ont approuvé ces dépenses à une très courte majorité (50,1%).»
Le peuple doit à nouveau se prononcer?
Les deux députés mettent également en avant l'article 27 de la loi sur les finances de la Confédération. Ce dernier stipule qu'en cas d'insuffisance de crédit d'engagement, le Conseil fédéral est tenu de demander un crédit supplémentaire.
Celui-ci doit être approuvé par un arrêté fédéral soumis au référendum. En d'autres termes, le peuple doit pouvoir se prononcer sur la question. «Une autre procédure constituerait une violation flagrante de la confiance des électeur-ices», écrivent les présidents du PS.
Au terme de leur lettre, ils demandent à Martin Pfister (en caractères gras) de clarifier la situation. Le parti souhaite pouvoir entrer en discussion avec lui le plus rapidement possible.