Idée combattue à Berne
Taxer les pourboires? Les Suisses disent «surtout pas»!

Les Suisses rejettent la taxation des pourboires: 69% y sont opposés, selon un sondage Tamedia. Face à la grogne des restaurateurs et syndicats, une motion parlementaire contre cette mesure semble en bonne voie.
Publié: 01.12.2024 à 14:32 heures
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Dernière mise à jour: 01.12.2024 à 14:46 heures
Les femmes et la gauche pourraient être favorable à une suppression des pourboires si les salaires augmentent.
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Une large majorité des Suisses refuse l’idée de taxer les pourboires. Selon un sondage Tamedia, 69% des personnes interrogées s’opposent à ce projet, peu importe l'âge, le genre, l'obédience politique ou la catégorie socioprofessionnelle des sondés.

L’idée d’imposer davantage les pourboires a émergé avec la digitalisation des paiements. En effet, les pourboires donnés par carte apparaissent désormais dans la comptabilité des restaurants, ce qui pousse certains à réclamer leur fiscalisation.

Cependant, restaurateurs, syndicats et parlementaires s’accordent pour dire que cette mesure serait injuste. Vincent Maitre, conseiller national genevois du Centre, a déposé une motion visant à exempter les pourboires des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu.

Supprimer les pourboires, augmenter les salaires?

Sa proposition a reçu un soutien transpartisan, regroupant PLR, UDC et Verts, ce qui lui promet une majorité théorique au Parlement. Le Conseil fédéral, par l’intermédiaire du Département fédéral de l’intérieur (DFI), reste prudent. Bien qu’il n’envisage pas de changement à court terme, il refuse d’écarter toute réflexion sur la question. Le DFI appelle à refuser la motion Maitre.

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Une question divise néanmoins les Suisses: 48% se disent favorables à la suppression des pourboires accompagnée d’une hausse des salaires, tandis que 46% y sont opposés. Ce clivage reflète une ligne politique et sociétale, les femmes et la gauche étant majoritairement favorables, tandis que la droite et les hommes s’y montrent réticents.

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