Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés en marge de la finale de l'Eurovision, samedi dans la ville suisse de Bâle, pour dénoncer la participation d'Israël, en pleine offensive israélienne sur Gaza, a constaté l'AFP.
Portant de nombreux drapeaux palestiniens, les manifestants étaient regroupés derrière une grande bannière horizontale sur laquelle il était écrit: «United for Palestine» (Unis pour la Palestine) ainsi qu'un jeu de mot avec Eurovision: «Liberate your vision» avec un coeur à la place de la lettre v. (Libérez votre vision). Ils ont brûlé un drapeau israélien et un drapeau américain. Sur une pancarte, on pouvait lire «Singing while Gaza burns» (Chantez pendant que Gaza brûle). Des fumigènes verts ont également éclaté.
Vive polémique
La participation d'Israël a suscité critiques et protestations pendant toute la semaine de l'Eurovision mais a peu mobilisé cette semaine à Bâle, malgré l'intensification de la guerre menée par Israël à Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts. Un contraste avec les manifestations très importantes lors de la dernière édition en 2024 à Malmö, en Suède. Environ 200 manifestants ont ainsi organisé une marche silencieuse mercredi à travers la ville suisse hôte de l'Eurovision.
La performance de la chanteuse israélienne et survivante du 7-Octobre, Yuval Raphael, a également été perturbée lors d'une répétition générale jeudi par «six personnes, dont une famille» qui ont agité «des drapeaux surdimensionnés et des sifflets», a indiqué dans un communiqué la Société suisse de radiodiffusion et de télévision (SSR).
L'incident en salle était le second depuis le début de l'Eurovision dirigé contre la chanteuse israélienne, après un geste d'égorgement d'un spectateur lors de la parade de présentation le 11 mai.
La jeune femme de 24 ans montera sur la scène high-tech de la Sankt-Jakobshalle pour y interpréter «New Day Will Rise» (un jour nouveau se lèvera). Celle qui n'a survécu que parce qu'elle a fait la morte sous un tas de cadavres pendant le massacre perpétré par le Hamas veut lancer un message universel «d'espoir et de solidarité». A Genève, plus de 2.500 personnes ont défilé samedi dans le centre-ville pour dénoncer la «machine génocidaire du gouvernement israélien», a rapporté l'agence suisse Keystone-ATS.