Des «erreurs» admises
Des employés de Migros souffrent de conditions de travail pas si exemplaires

Les conditions de travail à Migros se seraient récemment détériorées. Plusieurs employés expriment leurs reproches ce jeudi à la RTS. Un cadre de Migros admet des «erreurs» mais réfute certaines critiques.
Publié: 12:52 heures
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Dernière mise à jour: 13:01 heures
Des employés de Migros critiquent leurs conditions de travail, récemment détériorées. Une grève a eu lieu pour Micarna Ecublens.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Depuis ses débuts il y a un siècle, Migros se vante d'être un employeur modèle. Mais une enquête de «Temps Présent», diffusée ce jeudi 22 mai sur la RTS, lève le voile sur la détérioration des conditions de travail constatées depuis quelques années chez le plus gros embaucheur de Suisse.

Une caissière, engagée depuis 35 ans, dénonce la pression, la disparition d'avantages, les réductions du personnel et la démultiplication des tâches. A l'orée de la retraite, un boucher chez Micarna à Ecublens – le site amené à fermer fin mai – déplore le refus de discuter et de proposer un vrai plan social. En particulier pour les employés incapables de se déplacer jusqu'à Courtepin (FR), où les structures de boucherie du géant orange seront centralisées

Un cadre de Migros nuance

La considération pour les employés à la santé fragile est également en question. Une Jurassienne estime s'être fait pousser à la démission à la suite d'opérations. Interrogé par la RTS, le président de la direction générale de Migros, Mario Irminger, estime que son entreprise a «suffisamment accompagné ce processus». 

Il concède que Migros peut ne pas avoir assez pris en compte les inquiétudes de ses employés et admet «des erreurs» dans «des cas isolés». Le cadre avance que des mesures seront prises.

Autre évolution notable: les conditions de retraite et de prévoyance, bien plus avantageuses pour les anciens que pour les nouveaux. De quoi faire peut-être perdre à Migros son attractivité sur le marché du travail, face à Lidl et Aldi qui proposent des salaires minimaux plus élevés.

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